Programme Artémis Un Européen sur la Lune serait «un signe fort», selon Pesquet

ATS

22.9.2022 - 02:38

L'agence spatiale européenne (ESA) a présenté mercredi à Paris son équipe de sept astronautes prêts à s'entraîner pour partir explorer la Lune dans le cadre du programme américain Artémis. Seul l'un d'eux pourrait fouler la surface lunaire.

Thomas Pesquet : «C’est important qu’on aille sur la lune en tant qu’Europe»

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«Cette aventure, ce serait quelque chose d’inspirant pour l’Europe», déclare le spationaute français Thomas Pesquet au sujet des prochains vols habités de la mission Artemis vers la Lune.

21.09.2022

Tous les sept, soit le Français Thomas Pesquet, les Allemands Alexander Gerst et Matthias Maurer, les Italiens Luca Parmitano et Samantha Cristoforetti, le Danois Andreas Mogensen et le Britannique Tim Peake, ont effectué au moins une mission en orbite à bord de la station spatiale internationale (ISS).

Ils représentent «l'équivalent de 4,5 années en orbite, et 98 heures de sorties extravéhiculaires», a expliqué Philippe Willekens, responsable de l'ESA. Parmi eux, seuls trois seront sélectionnés pour le Lunar Gateway, la future station en orbite lunaire, et un seul pour marcher sur le sol lunaire, d'ici à la fin de la décennie. Mais l'ESA n'a pas encore choisi.

L'ESA, dont fait partie la Suisse, participe au programme américain de retour sur la Lune Artémis, notamment avec son module de service ESM placé sous la capsule Orion de la première mission qui doit décoller prochainement, sans astronaute à bord.

«Il y aura un heureux élu

Pour les prochains vols d'Artémis, habités cette fois, l'agence européenne a d'ores et déjà négocié l'envoi de trois de ses astronautes vers le Lunar Gateway. Puis, si l'expérience réussit, «il y aura un heureux élu», qui pourrait fouler la surface lunaire, a expliqué à l'AFP David Parker, directeur de l'exploration humaine et robotique à l'ESA.

Un Européen sur la Lune serait «quelque chose d'inspirant pour l'Europe, un signe fort pour dire: 'Voilà, on tient notre place dans le monde spatial et d'une manière coopérante'», a commenté Thomas Pesquet. Il s'est dit «enthousiasmé» par le concept de véhicule habité européen Susie, qu'ArianeGroup doit présenter à la fin novembre.

L'entraînement des astronautes se développe, notamment au centre européen des astronautes à Cologne en Allemagne, où se construit un simulateur de la surface sélène et sa poussière «si agressive», a-t-il détaillé.