Une photographie fournie le 14 janvier 2017 par l'ESA et la NASA, et prise par l'astronaute Peggy Whitson, montre l'astronaute Thomas Pesquet, à l'extérieur de la Station spatiale internationale
Une photographie fournie le 22 novembre 2016 par l'ESA et la NASA montre l'astronaute Thomas Pesquet, dans la Station spatiale internationale
Thomas Pesquet, l'astronaute qui a invité les Français dans l'ISS
Une photographie fournie le 14 janvier 2017 par l'ESA et la NASA, et prise par l'astronaute Peggy Whitson, montre l'astronaute Thomas Pesquet, à l'extérieur de la Station spatiale internationale
Une photographie fournie le 22 novembre 2016 par l'ESA et la NASA montre l'astronaute Thomas Pesquet, dans la Station spatiale internationale
La dernière fois qu'un Français avait été envoyé dans l'espace remontait à février 2008, avec le vol de Léopold Eyharts, qui n'avait duré que 48 jours.
Benjamin du corps européen des astronautes, Thomas Pesquet, 39 ans, a "parfaitement accompli sa mission", déclare à l'AFP l'Allemand Jan Wörner, directeur général de l'Agence spatiale européenne (ESA). "Il a été très actif et mérite l'intérêt que le public lui porte. Il est certain qu'il a été une source d'inspiration, et pas seulement en France", poursuit Jan Wörner.
Ingénieur et pilote de ligne, Thomas Pesquet est "extrêmement bon communicant. Il le fait avec humilité, en disant +je suis un homme comme les autres", relève Nicolas Chamussy, président de Airbus Defence and Space.
Dixième Français à aller dans l'espace, le Normand est un astronaute connecté, comme ses collègues de promotion recrutés en 2009 par l'ESA.
Tout au long de son séjour dans l'ISS, du 20 novembre 2016 au 2 juin 2017, il a envoyé des tweets pour raconter sa vie dans la station et posté de très nombreuses photos montrant la "beauté" de la Terre mais aussi sa "fragilité".
Il était secondé à terre par la cellule de communication du Centre européen des astronautes à Cologne (Allemagne), qui se chargeait de la mise en forme de ses contenus.
- Prochain vol en 2021? -
"Les réseaux sociaux jouent un grand rôle" désormais dans la communication autour des vols spatiaux, convient Jan Wörner. "Mais encore faut-il savoir s'en servir et Thomas a fait cela très bien".
L'astronaute compte actuellement près de 750.000 abonnés sur Twitter, 479.000 sur Instagram et est suivi par 1,55 million de personnes sur Facebook.
Son activité nourrie sur les réseaux sociaux lui a attiré quelques critiques au moment de son retour, certains se demandant s'il n'en avait pas trop fait, au détriment de sa mission scientifique.
Un reproche balayé par Jean-Yves Le Gall, président du CNES, l'agence spatiale française. Thomas Pesquet a été sur les réseaux sociaux "sur son temps libre", le soir ou le dimanche et cela représente "un temps infime" par rapport à celui consacré aux expériences scientifiques, fait-il valoir.
En vol, l'astronaute a mené de nombreuses expériences scientifiques et réalisé deux sorties dans l'espace pour des opérations de maintenance de l'ISS.
L'autre raison de la popularité de Thomas Pesquet tient à son côté "sympa", souligné à la fois par ceux qui le connaissent et par ceux qui l'ont vu à la télévision ou sur internet. "Il s'entend bien avec tout le monde", selon l'astronaute Jean-François Clervoy.
Dans la liste des Français les plus influents dans le monde en 2017, établie par le magazine Vanity Fair, Thomas Pesquet arrive en quatrième position.
Bosseur, sérieux, sportif accompli, polyglotte, Thomas Pesquet maîtrise très bien son expression, ce qui lui donne, aux yeux de certains, un profil un peu trop lisse.
Mais son voyage dans l'espace lui a apporté une certaine gravité en lui faisant expérimenter avec "ses sens" la "fragilité de la planète", ce "joyau", selon ses mots.
A son retour, l'astronaute de l'ESA a jugé "irresponsable" la décision de Donald Trump de se retirer de l'Accord de Paris sur le climat. Et il multiplie depuis les déclarations appelant à "agir rapidement" pour tenter de limiter le réchauffement.
Thomas Pesquet a aussi désormais dans les yeux la lueur de ceux qui ont été dans l'espace: "C'est addictif, c'est un peu comme une drogue. Une fois qu'on y a goûté, on a envie d'y retourner rapidement."
Le patron du CNES Jean-Yves Le Gall pense que l'astronaute devrait pouvoir revoler en 2021. "Je suis en train de négocier son prochain vol dans l'ISS", indique-t-il.
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