AgricultureUn robot réduit la consommation de pesticides dans les cultures
om, ats
13.2.2023 - 15:40
Un robot bineur avec système de pulvérisation intégré aide à réduire la quantité de pesticides dans les cultures maraîchères, affirme l'Union maraîchère suisse. Cette dernière a mené des essais dans des champs de salades et de pak choi.
om, ats
13.02.2023, 15:40
13.02.2023, 15:57
ATS
Le robot bineur modifié peut reconnaître les plantes cultivées grâce à sa caméra et les asperger de manière ciblée de pesticides à l'aide d'un système de pulvérisation ponctuelle, écrit l'association lundi dans la présentation du rapport de projet.
Ainsi, moins de bouillie de pulvérisation atterrit à côté de la cible réelle, comme c'est le cas avec la pulvérisation traditionnelle de surface et de bandes.
Le robot est tiré par un tracteur. Outre la pulvérisation, l'appareil sarcle et désherbe entre et dans les rangées de légumes. Lors des essais, l'épandage de fongicides a diminué de moitié grâce au robot par rapport aux méthodes de pulvérisation à la parcelle, dit l'union maraîchère citant une étude d'Agroscope.
Les herbicides n'étaient selon elle plus nécessaires, le robot ayant éliminé presque toutes les mauvaises herbes. Ce n’est que si ces dernières se trouvent directement à côté de la culture que le robot les a confondues avec celle-ci.
Faible vitesse de déplacement
Selon les indications de l'association, l'inconvénient du robot est sa faible vitesse de déplacement de 1,5 kilomètre par heure. Quelque 10 heures sont donc nécessaires pour traiter un peu moins de 2 hectares.
Les coûts de la protection des plantes et du désherbage avec le robot étaient de 4% inférieurs à ceux des méthodes standard. Mais s'il y a peu mauvaises herbes, la procédure standard est alors plus rentable.
La compétitivité du robot dépend donc de la quantité de mauvaises herbes. Mais le prototype permet tout de même de réduire la quantité de produits chimiques sans surcoût notable, en rendant superflu un désherbage manuel onéreux.
Modèle «plus élaboré» annoncé
Dans le projet suivant, qui débutera au printemps, un modèle qualifié de «plus élaboré» sera utilisé. Il se contentera de pulvériser avec précision et ne sarclera plus.
Il sera donc plus léger et pourra être déplacé plus rapidement dans le champ, ce qui augmentera sa rentabilité. Parallèlement aux tests du robot, les apports de pesticides dans l’environnement continueront d’être étudiés, dit l'union maraîchère.