Sus aux parasites Une plateforme est créée pour tester des médicaments 

lp, ats

24.8.2021 - 09:36

La société de biotechnologie neuchâteloise INVENesis, associée à l’INRAE et au CSEM, a mis au point une plateforme de test novatrice pour la recherche de nouveaux traitements antiparasitaires. Les parasites développent en effet de plus en plus de résistance aux médicaments.

Keystone-SDA, lp, ats

Dans les élevages et chez les animaux domestiques, les parasites, les vers nématodes notamment, sont des ennemis redoutés. (image d'illustration)
Dans les élevages et chez les animaux domestiques, les parasites, les vers nématodes notamment, sont des ennemis redoutés. (image d'illustration)
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Soutenu par le canton de Neuchâtel et Innosuisse, le système suscite déjà l’intérêt d'entreprises phares du domaine de la santé animale, ont indiqué mardi le Centre suisse d'électronique et de microtechnique (CSEM), à Neuchâtel, et INVENesis, à St-Blaise. Cette dernière a été créée en 2017 par d’ex-employés du Centre de recherche santé animale de Novartis de St-Aubin (FR), fermé en 2015.

Dans les élevages et chez les animaux domestiques, les parasites, les vers nématodes notamment, sont des ennemis redoutés, expliquent les deux entités dans leur communiqué. Sans un traitement adéquat, ils se répandent très rapidement et causent des troubles tels que l’anémie, l’amaigrissement, et parfois même la mort.

Résistance croissante

Des molécules très efficaces existent pour combattre les colonisateurs, mais en raison de dosages parfois aléatoires, en particulier, les résistances se font de plus en plus nombreuses. C'est pourquoi de nouveaux traitements sont requis afin de garantir de bonnes possibilités de soin.

INVENesis, en coopération avec l'Institut national de recherche pour l'agriculture, l'alimentation et l'environnement (INRAE), en France, et le CSEM, a développé un outil original pour accélérer les développements. La «plateforme technologique unique» permet ainsi de tester à haut débit l’efficacité de médicaments avec grande précision directement sur des vers nématodes parasites.

Issue de l’adaptation d’une technologie INRAE dédiée à la recherche académique, la plateforme est l’aboutissement de trois ans de développement soutenu d’abord par la promotion économique du canton de Neuchâtel, puis par Innosuisse. INVENesis a déjà réussi à susciter l’intérêt et la signature d’importants contrats avec les plus grands groupes internationaux du secteur.

Davantage d'efficacité

Le dispositif est capable de trier les molécules candidates de manière très sélective, précise le communiqué. Son design «unique» lui permet de réduire drastiquement les disparités qui existent entre les expériences in vitro et les résultats in vivo et que présentent les dispositifs actuellement sur le marché.

«Dans le système digestif d’un animal, les vers doivent littéralement 'nager' pour survivre», relève Lucien Rufener, directeur général d’INVENesis. «Or dans tous les tests utilisés pour la découverte de nouveaux vermifuges, les nématodes sont 'passifs' et stagnent au fond du puits de la plaque.»

Le nouveau dispositif requiert quant à lui un déplacement des vers d’un point A à un point B. «Nous pouvons analyser les effets d’une substance expérimentale sur ces déplacements, et éliminer très rapidement les composants qui ont peu de chances d’être actifs, une fois dans l’animal», ajoute Lucien Rufener.