Climat Vers un record pour La Niña qui devrait durer jusqu'à fin 2022

L'épisode de courant froid La Niña devrait se poursuivre au moins jusqu'à la fin de l'année après avoir démarré en septembre 2020, un record pour le 21e siècle. L'Organisation météorologique mondiale (OMM) a évalué mercredi à Genève la probabilité de ce scénario à 70%.

Le scénario d'un maintien de décembre à février prochain s'établit lui à un peu plus de 50%. Observé dans le Pacifique tropical, le courant La Niña a été intensifié par le renforcement des vents entre mi-juillet et août 2022.

Cette situation a exacerbé les sécheresses et les inondations dansdifférentes parties du monde. Les effets de La Niña sont habituellement inverses à ceux d'El Niño, courant chaud.

Pas d'incidence sur le réchauffement

«Un épisode La Niña qui s'étend sur trois années consécutives est vraiment exceptionnel», affirme le secrétaire général de l'OMM Petteri Taalas. Le refroidissement ralentit temporairement l'augmentation des températures mondiales, «mais il n'aura pas pour effet d'enrayer ou d'inverser la tendance au réchauffement sur le long terme», insiste-t-il.

Parmi les conséquences, la sécheresse s'intensifie dans une partie de l'Afrique, où elle devrait continuer pour une cinquième période consécutive, et dans le sud de l'Amérique latine. Autre problème selon l'organisation, les précipitations sont supérieures à la moyenne dans une partie de l'Asie.

Mandatée par le secrétaire général de l'ONU Antonio Guterres, l'OMM continue d'oeuvrer à des systèmes d'alertes contre les menaces météorologiques pour chaque individu d'ici quelques années. Malgré La Niña, les températures en surface de la mer, largement supérieures à la moyenne dans la plupart des régions, devraient contribuer à des températures au-dessus de la normale sur les terres de septembre à novembre. Les précipitations prévues sont conformes aux effets de La Niña, affirme encore l'organisation.