«Genève soutient l'Ukraine»3500 personnes manifestent contre la guerre
za, ats
5.3.2022 - 17:42
À Genève, près de 3500 personnes ont manifesté samedi après-midi contre l'offensive russe en Ukraine. Ce rassemblement était organisé par le Comité de solidarité avec le peuple ukrainien et les opposants russes à la guerre.
za, ats
05.03.2022, 17:42
05.03.2022, 18:09
ATS
«Genève soutient l'Ukraine», pouvait-on lire sur une banderole déployée au pied du Grand-Théâtre, derrière laquelle les prises de parole en français, anglais et ukrainien se sont succédées pendant une heure, entrecoupées de «Slava Ukraini!» – «Gloire à l'Ukraine!». Dans la foule, des drapeaux ukrainiens, mais aussi des ballons jaune et bleu, des pancartes et des vêtements aux couleurs de l'Ukraine.
Risque d'expansion
Des membres de la diaspora ukrainienne ont rappelé l'horreur du conflit avec son flot de réfugiés intérieurs mais aussi dans d'autres pays. Selon les derniers chiffres, près de 1,37 million d'Ukrainiens ont quitté leur pays en dix jours, et quelque 2000 personnes ont été tuées. De l'aide humanitaire est rassemblée et envoyée, sans aucune garantie qu'elle arrive à destination, a souligné une femme.
«La nation meurt pour la démocratie depuis 30 ans», a déclaré une oratrice, soulignant le risque d'expansion du conflit en Europe. Et d'appeler la Suisse, l'Europe et les Nations unies à prendre leurs responsabilités et à intervenir pour la fermeture de l'espace aérien ukrainien, la mise en place de couloirs humanitaires, permettant à la population de fuir et l'envoi d'armes à la résistance ukrainienne.
«Depuis dix jours la situation est inconcevable et intolérable, au coeur de l'Europe et en 2022», a souligné Frédérique Perler. La maire de la Ville de Genève a notamment demandé le respect du droit international humanitaire et des Conventions de Genève.
Menace nucléaire
Après l'élue Verte, le député socialiste Sylvain Thévoz a appelé les autorités à accueillir les réfugiés, à interdire l'atterrissage des jets des oligarques russes et à geler leurs avoirs. Au nom du Groupement pour une Suisse sans armée, Tobias Schnebli a mis en garde contre le risque nucléaire tout en dénonçant le choix du réarmement global en Europe, notamment en Allemagne, et en Suisse.
Le cortège a quitté la place De Neuve peu après 15h30 pour défiler dans les Rues-Basses et rejoindre la rive droite par le pont du Mont-Blanc. Il a ensuite emprunté les quais pour se terminer vers 18h00 à la place des Nations, en face du siège européen de l'Organisation des Nations unies.