DésarmementAbstention suisse à l'ONU sur le nucléaire
ATS
2.11.2018 - 10:16
La Suisse a matérialisé sa décision de ne pas signer le Traité d'interdiction des armes nucléaires. Alors que des commissions au Parlement fédéral sont divisées sur la question, elle s'est abstenue sur une résolution votée jeudi à l'ONU à New York.
Au total, 122 Etats se sont prononcés en faveur de ce texte devant la première commission de l'Assemblée générale, contre 41 oppositions et abstentions. La résolution soutient le traité qui prévoit l'interdiction totale des armes nucléaires.
Après avoir approuvé en 2017 l'adoption de cet arrangement, la Suisse avait décidé cet été de ne pas le signer, considérant notamment qu'il pourrait fragiliser le Traité de non-prolifération nucléaire (TNP) et ne prenait pas en compte certains intérêts en terme de sécurité. Cette position avait attiré la réprobation d'ONG internationales.
Parmi elles, le Prix Nobel de la Paix 2017, la Campagne pour l'abolition des armes nucléaires (ICAN), avait dénoncé une décision "lâche" et incompatible avec la politique humanitaire de la Suisse. Sa directrice exécutive Beatrice Fihn l'avait estimée "scandaleuse".
Pétition et motion
"Le Conseil fédéral met la crédibilité de la Suisse en jeu", avait renchéri la directrice de la section suisse Annette Willi. Elle affirmait que cette position entachait la volonté suisse de décréter Genève comme capitale du désarmement. Vendredi à Genève, ICAN Suisse, dont une pétition a rassemblé des milliers de signatures, a relevé que Berne s'est abstenue à New York aux côtés de pays comme le Bélarus ou le Tadjikistan.
Le gouvernement a décidé que la Suisse participerait à la conférence des Etats en tant qu'observatrice. Elle pourrait réexaminer son appréciation d'ici la première réunion, cinq ans après l'entrée en vigueur. Selon plusieurs sources dont Mme Fihn, suffisamment d'Etats pourraient avoir ratifié le traité dès 2019.
Au Parlement fédéral, la question reste discutée. Une motion du Conseil National demandant au Conseil fédéral de signer et ratifier rapidement l'accord divise. Après l'approbation de la commission de politique extérieure de cette chambre, celle du Conseil des Etats s'est en revanche alignée la semaine dernière sur le gouvernement.
Seconde Guerre mondiale: la chronologie des événements
Seconde Guerre mondiale: la chronologie des événements
Un escadron des terribles bombardiers en piqué Junkers Ju 87 en action dans le ciel polonais. Apportant un soutien aux formations de chars allemands, ces bombardiers ont joué un grand rôle dans le succès de la Blitzkrieg. Au début de la guerre, personne en Allemagne n'imaginait encore que les bombardements aériens infligeraient au Reich destruction et détresse.
Photo: Bundesarchiv Deutschland
En attaquant la Pologne le 1er septembre 1939, le Reich allemand déclenchait la Seconde Guerre mondiale. Sur la photo: vue d'un bombardier allemand après une attaque sur Varsovie le 7 octobre 1939.
Photo: Getty Images
L'Allemagne d'Hitler n'en était pas à son coup d'essai en matière de provocations militaires, avec pour objectif déclaré de se débarrasser des conditions du Traité de Versailles. Ainsi, le 7 mars 1936, lorsque la Wehrmacht pénètre en Rhénanie démilitarisée, violant ainsi le traité, les puissances occidentales se contentent de condamner verbalement la démarche des Allemands. Sur la photo: des soldats de la Wehrmacht accueillis avec enthousiasme lors de leur entrée dans Cologne.
Photo: Getty Images
La guerre civile espagnole, qui s'est déroulée de juillet 1936 à avril 1939, marque le premier déploiement de soldats allemands à l'étranger depuis la Première Guerre mondiale. Avec la «Légion Condor», Hitler soutient les putschistes de droite, menés par le Général Francisco Franco, contre le gouvernement élu du Front populaire. Grâce à l'aide allemande, Franco peut asseoir son pouvoir en Espagne. Les dernières troupes de la Légion rentrent en Allemagne en mai 1939. Sur la photo: des soldats de la «Légion Condor» entrent le 27 mai 1939 dans la ville espagnole d'Avila.
Photo: Getty Images
En novembre 1937, Hitler avait présenté ses plans d'expansion militaire à son ministre de la Guerre, aux commandants en chef des trois sections de la Wehrmacht et à son ministre des Affaires étrangères, ainsi que le souligne le procès-verbal du Colonel Friedrich Hossbach également présent. L'objectif du dictateur était alors de résoudre d'ici 1943/1945 le problème du manque d'espace allemand et d'agrandir l'espace vital à l'est. D'après les enregistrements de Hossbach, Hitler aurait envisagé l'annexion de l'Autriche et de la Tchécoslovaquie dès 1938. Sur la photo: Hitler participe à une parade en 1938.
Photo: Getty Images
En Autriche, une votation était prévue le 13 mars 1938 pour savoir si la population souhaitait rester indépendante. Cependant, la nuit du 11 au 12 mars, la situation évolue de façon dramatique, quand le Parti nazi autrichien renverse l'ancien gouvernement. Dès le 12 mars, des troupes allemandes entrent en Autriche. Le nouveau gouvernement fédéral autrichien, dirigé par le nazi Arthur Seyss-Inquardt, décide le 13 mars, en accord avec Hitler, le rattachement de l'Autriche au Reich allemand. Ce rattachement, baptisé «Anschluss», est entériné par votation le 10 avril – les autres grandes puissances acceptent alors l'événement comme un fait accompli. Sur la photo: une affiche de propagande nazie pour l'«Anschluss» de l'Autriche. Portrait d'Adolf Hitler, sur une carte de l'Allemagne. Un aigle et une svastika.
Photo: Getty Images
Après le rattachement de l'Autriche, Hitler aggrave la crise avec la question de la Bohême Moravie, qui dégénérait depuis les années 1920 dans cette région de la Tchécoslovaquie plurinationale où les «Allemands des Sudètes» étaient majoritaires. Hitler encourage le rattachement des Sudètes au Reich allemand. Hitler, le Premier ministre italien Benito Mussolini, le Premier ministre britannique Neville Chamberlain et le Premier ministre français Édouard Daladier se rencontrent finalement le 21 septembre 1938 à Munich. Les accords qui y sont signés établissent que les régions tchécoslovaques périphériques majoritairement allemandes de Bohème, de Moravie et de Silésie doivent être rattachées au Reich allemand entre le 1er et le 10 octobre. En contrepartie, la Grande-Bretagne et la France garantissent les frontières du reste de la Tchécoslovaquie. La menace de guerre qui planait dans la zone est pour l'instant levée, et Chamberlain est alors encore félicité pour sa politique pacifiste. Sur la photo, de gauche à droite: Neville Chamberlain, Édouard Daladier, Adolf Hitler, Benito Mussolini et le ministre italien des Affaires étrangères Ciano à Munich.
Photo: Getty Images
Les événements ont rapidement montré que la fameuse politique d'apaisement (Appeasement) allait échouer lamentablement. Dès le 2 octobre 1938, Hitler donne à la Wehrmacht l'instruction de préparer le terrain pour la conquête du reste de la Tchécoslovaquie. Il s'appuie finalement sur l'escalade du conflit entre Tchèques et Slovaques dans le pays pour marcher sur la Tchécoslovaquie et instaurer le Protectorat de Bohême-Moravie, le 16 mars 1939. Quelques jours plus tard, il place également la Slovaquie sous la protection du Reich. Réagissant face à la politique agressive et imprévisible de l'Allemagne d'Hitler, Chamberlain déclare la fin de la politique d'apaisement: l'embrasement de la guerre est proche. Sur la photo: des chars allemands entrent dans Prague.
Photo: Getty Images
La soif d'annexion d'Hitler à l'est est loin d'être étanchée. De plus, le dictateur pense que la guerre doit avoir lieu rapidement, tant que l'Allemagne dispose encore d'un avantage en matière d'armement. Le 22 mai 1939, les hostilités continuent d'être préparées par les diplomates: le «Pacte d'acier», un traité d'alliance, est conclu entre l'Allemagne et l'Italie et signé par le ministre allemand des Affaires étrangères Joachim von Ribbentrop et son homologue italien Galeazzo Ciano à Berlin. L'Italie avait longtemps refusé de signer un traité d'alliance ferme avec le Reich allemand. Les deux pays se garantissent désormais un soutien absolu en cas de conflit, et ce même en cas de guerre d'agression. Sur la photo, de gauche à droite: le ministre allemand des Affaires étrangères Joachim von Ribbentrop, le chef de la marine allemande, le Grand amiral Erich Raeder, le ministre italien des Affaires étrangères, le comte Galeazzo Ciano, le colonel-général Walter von Brauchitsch, Adolf Hitler, le chef du Haut commandement de la Wehrmacht, le maréchal Wilhelm Keitel et le maréchal Hermann Göring.
Photo: Keystone
Hitler fait un pas de plus vers la guerre le 23 août 1939 en signant un pacte de non-agression avec Moscou, également entré dans l'histoire sous le nom de «Pacte germano-soviétique», «Pacte Hitler-Staline» ou «Pacte Molotov-Ribbentrop». Mais c'est le protocole additionnel secret qu’il contient qui est le plus important. Le Reich allemand et l'Union soviétique y définissent la répartition de l'Europe centrale et orientale en cas de guerre: Moscou devait obtenir la Finlande, la Bessarabie et les États baltes d'Estonie et de Lettonie. À l'origine, la Lituanie devait revenir au Reich allemand et la Pologne devait quant à elle être répartie entre les deux pays. Sur la photo: Joseph Staline (2e en partant de la droite), le ministre soviétique des Affaires étrangères Viatcheslav Molotov (assis) et le ministre allemand des Affaires étrangères Joachim von Ribbentrop (3e en partant de la droite) lors de la signature du traité à Moscou.
Photo: Keystone
Fort de ce pacte de non-agression, Hitler peut continuer son escalade et faire avancer ses prétentions territoriales sur la Pologne, car il n'a plus à craindre d'agression de la part de l'Union soviétique. Le IIIe Reich demande désormais l'annulation d’autres dispositions du Traité de Versailles: le Reich veut récupérer la ville libre de Dantzig ainsi qu’un corridor pour rattacher la Prusse orientale au Reich, ce que la Pologne refuse. Sur la photo: en 1938, un professeur allemand explique à ses élèves l'importance stratégique de Dantzig.
Photo: Getty Images
Le Führer avait initialement donné l'ordre d'attaquer la Pologne le 26 août, mais recule au dernier moment. Les Britanniques et le gouvernement polonais viennent en effet de signer un pacte formel d'assistance mutuelle et Mussolini a laissé entendre que l'Italie ne participerait pas à une guerre. Mais ces évolutions diplomatiques ne retiennent pas longtemps l’attaque d’Hitler. Le lendemain de la simulation de l'attaque d'un groupe de francs-tireurs polonais contre un émetteur radio à Gleiwitz, le 1er septembre 1939, la Wehrmacht donne l'assaut. La plus grande catastrophe du XXe siècle peut commencer. Sur la photo: des soldats de la Wehrmacht abattent une barrière à la frontière germano-polonaise le 1er septembre 1939.
Photo: Keystone
«Cette nuit, pour la première fois, des soldats réguliers polonais ont tiré sur notre territoire. Depuis 5 h 45, nous répliquons et désormais les bombes répondront aux bombes!», annonce Hitler le 1er septembre 1939 dans un discours retransmis à la radio. Sur la photo: Adolf Hitler lors de son discours au Reichstag le 1er septembre 1939.
Photo: Keystone
Auparavant, dans le port de Dantzig, le navire «Schleswig-Holstein» avait ouvert le feu sur la Westerplatte, une presqu'île de l'enclave polonaise. Le 1er septembre, dès le petit matin, l'armée de l’air allemande commence à attaquer la ville polonaise de Wielun. Il s'agit probablement du premier combat de la Seconde Guerre mondiale. Sur la photo: des incendies font rage du côté polonais suite aux tirs du «Schleswig-Holstein».
Photo: Keystone
L'attaque de la Pologne, qui va à l'encontre des droits de l'homme, est menée par les envahisseurs allemands sous forme de «Blitzkrieg» ou guerre éclair et dure quelques semaines, jusqu'à l'arrêt des combats le 6 octobre 1939. Dans ce combat inégal, les unités allemandes, motorisées, modernes et très bien équipées, comptant environ 1,5 million d'hommes, sont combattues par des Polonais désespérés, parfois à cheval et uniquement équipés de lances et de sabres. Sur la photo: une unité de la cavalerie polonaise se prépare à l'attaque en 1939.
Photo: Getty Images
Dès le 3 septembre 1939, la France et la Grande-Bretagne, dans le cadre de leur traité d'assistance mutuelle avec la Pologne, déclarent la guerre au Reich allemand, mais restent d'abord inactives sur le plan militaire et ne peuvent pas soulager efficacement la Pologne alliée. Sur la photo: le Premier ministre britannique Neville Chamberlain déclare l'entrée en guerre des Britanniques le 3 septembre 1939 dans une allocution radiophonique.
Photo: Getty Imgaes
Au cours du premier hiver de la guerre, celui de 1939/40, le plus froid depuis une centaine d'années dans une grande partie de l'Europe, entrent officiellement en guerre, outre le Reich allemand, la République de Slovaquie et la Pologne, la France, l'Union soviétique et certains des États du Commonwealth: le Royaume-Uni, l'Australie, le Canada, la Nouvelle-Zélande, l'Inde et l'Union sud-africaine. Cet hiver-là, la situation reste calme dans l'ensemble. Seule la Guerre d'Hiver entre la Finlande et l'Union soviétique fait rage et vise à créer en Carélie une zone-tampon pour protéger Leningrad. Lorsque cette guerre prend fin le 13 mars 1940, la Finlande a certes préservé son indépendance, mais doit faire des concessions territoriales considérables à l'Union soviétique. 70'000 Finlandais sont morts ou ont été blessés pendant ces combats. On estime que cette guerre a également fait beaucoup de victimes dans l'Armée rouge. La guerre mondiale dégénère rapidement en 1940. Et seulement cinq ans plus tard, l'Allemagne capitule les 8 et 9 mai 1945 et le Japon, le 2 septembre 1945. La guerre a coûté la vie à environ 60 millions de soldats et de civils, dont 6 millions sont morts dans les camps de concentration et d'extermination nazis. Sur la photo: des soldats finlandais sur le front russe en 1939.
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