Accueil La Suisse «n'a pas de marge de manoeuvre» avec la Turquie

sn, ats

16.2.2023 - 13:56

La Suisse «n'a pas de marge de manoeuvre» pour accueillir des victimes du séisme sans document parce que la Turquie ne les laisserait pas sortir, dit Ignazio Cassis. Jeudi à Genève, le conseiller fédéral a aussi estimé «juste insupportable» la situation des Afghanes.

Le conseiller fédéral Ignazio Cassis parle d'une situation "insupportable" pour les filles afghanes en termes d'accès à l'éducation dans leur pays.
Le conseiller fédéral Ignazio Cassis parle d'une situation "insupportable" pour les filles afghanes en termes d'accès à l'éducation dans leur pays.
ATS

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«Nous avons déjà répondu favorablement» aux demandes de Syriens et de Turcs, a affirmé à quelques journalistes suisses le chef du Département fédéral des affaires étrangères (DFAE), en marge d'une réunion de haut niveau sur l'éducation pour tous. Il mentionne les regroupements familiaux et l'amélioration de la situation des visas.

Mais il refroidit les attentes de ceux qui pensent pouvoir arriver en Suisse sans document. «La Turquie ne permet pas de quitter le territoire» pour ces personnes, a insisté le conseiller fédéral.

Le chef du DFAE répète également la condamnation suisse pour les restrictions des talibans à l'accès des jeunes filles afghanes à l'éducation. «C'est juste insupportable ce qui se passe en Afghanistan actuellement», dénonce-t-il, alors que les islamistes avaient promis à la Suisse l'année dernière de rouvrir les écoles pour les Afghanes.

En revanche, de nombreux jeunes Ukrainiens restent eux scolarisés en Suisse. «Moi-même, j'ai visité des écoles avec des enfants ukrainiens», affirme le conseiller fédéral. Un an après le début de la guerre, il répète que leur situation en Suisse dépend de celle dans leurs pays et «pourrait durer».

Et M. Cassis relève que l'éducation est le plus grand investissement «contre la pauvreté et pour le développement durable». Le Fonds de l'ONU «Education sans délai» est «agile» pour aider sur cette question dans les pays affectés, a-t-il dit.