Réforme des statuts Affaire Maudet: le PLR Suisse étudie un moyen pour exclure ses membres

pab

17.1.2019

Pierre Maudet, ses jours au PLR sont-ils cotmpés?
Pierre Maudet, ses jours au PLR sont-ils cotmpés?
Keystone / archives

Antonio Hodgers, président du Conseil d'Etat genevois, a commenté sur la Première la décision de retirer la Sécurité au ministre Pierre Maudet, alors que ce dernier est toujours visé par une enquête pénale. De son côté, le PLR Suisse veut réformer ses statuts pour pouvoir exclure ses membres.

Le Conseil d'Etat a annoncé mercredi que Pierre Maudet est privé non seulement de la présidence, mais aussi du Département de la Sécurité dans son ensemble. Pour Antonio Hodgers, président du Gouvernement, qui s'est exprimé jeudi matin dans l'émission La Matinale sur La Première, «c'est surtout un dispositif qui permet au Conseil d'Etat de travailler et d'avancer».

«L'affaire Maudet est comme un trou noir, elle absorbe tout autour d'elle, alors qu'on a des enjeux majeurs en matières fiscale, environnementale, sociale, de circulation à Genève», commente l'élu écologiste.

Pour motiver sa décision d'aller de l'avant, le Conseil d'Etat a jugé que Pierre Maudet avait «une attitude mensongère», que ses comportements étaient «indignes de sa fonction», tout en prenant acte de sa volonté de poursuivre son mandat au sein du gouvernement, souligne-t-il encore.



«Dégât d'image pour Genève»

«Le Ministère public, tout comme le gouvernement, ont constaté qu'on ne peut pas durablement avoir une direction bicéphale en matière de sécurité, avec Mauro Poggia en charge de la police et Pierre Maudet en charge des prisons», explique-t-il.

«La sécurité est un tout, et s'il y a un service qui a besoin de hiérarchie et de décisions univoques, c'est bien celui de notre corps armé.» «J'ai eu personnellement les retours de deux Conseillers fédéraux qui s'inquiètent fortement de l'image de Genève à Berne. Il est important aujourd'hui de passer à autre chose», conclut le Genevois.



Des moyens pour forcer la démission?

Malgré le vote de confiance obtenu mardi soir de la base du PLR Genève, le PLR Suisse n'a pas changé d'avis: Pierre Maudet doit démissionner. Son comportement ne correspond pas aux valeurs du PLR et met en danger le travail de nombreuses années, a répété Petra Gössi, présidente du parti, mercredi dans la presse.  

Le parti national dispose de très peu de ressources pour influencer les affaires cantonales. Personne ne peut renvoyer un membre du PLR du parti. En tout cas, pas pour le moment. Selon le journal «Tages-Anzeiger», cependant, le vice-président du PLR, Andrea Caroni, veut changer cela. Il veut pouvoir créer la possibilité d'exclure un membre du PLR Suisse s'il nuit gravement aux intérêts du parti.

Les préparatifs de cette réforme ont déjà commencé, révèle Andrea Caroni au «Tages-Anzeiger». Les délégués PLR pourraient probablement déjà voter à la prochaine assemblée des délégués une modification des statuts en ce sens.

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