Aide sociale Aide sociale: la hausse massive de cas redoutée n'a pas eu lieu

clsi, ats

26.10.2021 - 09:30

26.10.2021 - 09:30

En 2020 le nombre de dossiers déposés à l'aide sociale est resté stable avec une légère hausse de 0,5%, selon une étude. L'influence de la pandémie sur ce soutien a donc été moins forte qu'escomptée. Elle a toutefois révélé des lacunes.

Les longues files de personnes attendant de recevoir des vivres alimentaires au printemps 2020 montrent que certains groupes de la population passent à travers les mailles du filet social (archives).
Les longues files de personnes attendant de recevoir des vivres alimentaires au printemps 2020 montrent que certains groupes de la population passent à travers les mailles du filet social (archives).
ATS

La crise sanitaire aura peut-être tout au plus stoppé la tendance à la baisse du nombre de dossiers observée ces dernières années, mais elle n’aura pas entraîné l’augmentation massive que l’on craignait, indique l'Initiative des villes pour la politique sociale mardi dans un communiqué.

Les assurances sociales en amont de l'aide sociale et les autres soutiens de la Confédération, des cantons et des communes ont permis d'assurer le minimum vital à une grande partie des personnes touchées par la crise.

Groupes vulnérables

La pandémie a toutefois montré que certains groupes de la population passent à travers les mailles du filet social, en témoignent les longues files de personnes attendant des vivres gratuits, constatées au printemps 2020. Parmi elles, se trouvaient notamment des étrangers, qui peuvent perdre leur autorisation de séjour ou d'établissement en recourant à l'aide sociale. Le système doit être adapté en conséquence, selon les auteurs de l'étude.

Les recourants à l'aide sociale, même une fois sortis de ce système, sont eux aussi souvent menacés de pauvreté. L'étude montre que la moitié des bénéficiaires de l'aide sociale font à nouveau appel à ce soutien après en être sorti. Il existe ainsi des groupes de population qui s’enlisent dans la pauvreté en dépit de l’aide sociale et qui vivent dans une situation toujours précaire à la limite du minimum vital.

La comparaison des indicateurs de l’aide sociale, réalisée par l’Initiative des villes pour la politique sociale et la Haute école spécialisée bernoise, documente depuis 22 ans les développements dans 14 villes suisses sur la base de données compilées par l’Office fédéral de la statistique. Les villes analysées, dont Bienne et Lausanne font partie, accueillent un quart environ des bénéficiaires de l’aide sociale enregistrés en Suisse.

clsi, ats