L'Office fédéral de la justice n'a pas connaissance d'une demande d'entraide judiciaire de la France relative à la vague de fausses alertes à la bombe survenue depuis une semaine. Selon le ministre français des Transports, la majorité des alertes visant les aéroports viendrait d'une adresse email située en Suisse.
Répondant à une question de Keystone-ats, l'Office fédéral de la justice (OFJ) n'exclut pas que les autorités françaises aient agi par une autre voie, celle de l'entraide administrative en matière de police.
De son côté, l'Office fédéral de la police (fedpol) souligne que ces affaires relèvent de la compétence des autorités françaises. Fedpol ajoute qu'il ne se prononce pas sur les procédures pénales introduites par d'autres autorités.
Vérification d'adresses
De manière générale, Fedpol indique qu'il procède à des vérifications sur des adresses électroniques dont le fournisseur d'accès est basé en Suisse. Il agit notamment à la demande de polices étrangères. L'office précise que le fait qu'un fournisseur soit situé dans notre pays ne signifie pas que l'adresse IP et l'auteur d'un mail se trouvent en Suisse également.
Invité de l'émission Questions politiques (France inter, France TV, Le Monde), le ministre français des Transports Clément Beaune a indiqué dimanche que près de 70 fausses alertes à la bombe ont visé des aéroports français depuis mercredi passé. La plupart ont été envoyées à partir de «la même adresse email située en Suisse», selon lui.