Politique Améliorer la gestion des données médicales en Suisse

La Confédération devrait créer un groupe de travail pluridisciplinaire chargé d'analyser la collecte et l'utilisation des données relatives à la santé. Il devrait aussi créer les conditions nécessaires à la mise en œuvre d’un écosystème intégré de données médicales ouvert. Le National a accepté mercredi à une très large majorité une motion en ce sens de sa commission.

La Suisse est en retard s'agissant de la numérisation du système de santé. Un système de gestion des données de santé permettrait d'améliorer l'efficacité et la qualité des soins, serait utile à la recherche et accroîtrait la capacité d'innovation, a indiqué Valérie Piller Carrard (PS/FR) pour la commission.

Ce groupe d'experts sera composé de représentants de la recherche universitaire, de l'industrie, du domaine de la santé, des industries technologiques, de la société, du domaine de la protection des données.

Il devra clarifier les normes auxquelles doit répondre l'infrastructure d'un écosystème intégré de données médicales. Il s'agira notamment d'examiner l'accès aux données, la protection des données et l'interopérabilité.

Le groupe de travail devra déterminer quelles sont les lacunes existant en Suisse. Il devra indiquer les mesures à prendre pour améliorer les conditions-cadres et créer des incitations permettant de promouvoir la collaboration et l'échange des données.

L'écosystème intégré de données médicales devra pouvoir être utilisé par les hautes écoles dans le cadre de la recherche, mais aussi par l’industrie et d’autres milieux intéressés afin d’optimiser le fonctionnement du système de soins.

Des travaux sont déjà en cours à ce sujet, a assuré le ministre de la santé Alain Berset. Il aurait préféré attendre les résultats de ces évaluations avant de créer un nouvel organe.

Le Conseil des Etats doit encore se prononcer.

vf, ats