Viola Amherd"La guerre en Ukraine ne nous a pas surpris"
lt, ats
5.5.2022 - 22:45
La guerre en Ukraine n'a pas du tout surpris le département fédéral de la Défense ni l'armée, contrairement à ce qui a été parfois dit. C'est ce qu'a affirmé jeudi soir la conseillère fédérale Viola Amherd à l'occasion d'une réunion de l'UDC à Holziken (AG).
Keystone-SDA, lt, ats
05.05.2022, 22:45
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Son département avait déjà indiqué en novembre dans le rapport sur la politique de sécurité que la Russie se montrait «de plus en plus agressive» et qu'elle «pourrait déclencher un conflit armé en Europe», a déclaré Viola Amherd dans son discours écrit. Ce rapport indique également qu'il existait un risque potentiel d'escalade.
Mais «pratiquement personne n'a retenu ce constat», a ajouté la ministre de la Défense. Malheureusement, le scénario décrit s'est révélé exact peu de temps après. Le Département de la défense (DDPS) ainsi que l'armée ont toutefois «constamment tenu compte de la menace dans leurs planifications de ces dernières années».
L'armée est «sur la bonne voie en comparaison avec d'autres forces armées en Europe». Et l'orientation de la politique de sécurité suisse ainsi que ses instruments sont cohérents, «même au vu de cette abominable guerre en Ukraine», selon Mme Amherd.
Critique du Parlement
Il y a deux semaines, la Délégation des commissions de gestion du Parlement fédéral avait critiqué de manière très sévère un manque de préparation. Elle pointait notamment la Délégation du Conseil fédéral pour la sécurité, qui regroupe le Département des affaires étrangères d'Ignazio Cassis (DFAE), le Département de justice et police de Karin Keller-Sutter (DFJP) et le Département de la défense de Viola Amherd (DDPS).
Cet organe ainsi que le groupe Sécurité de la Confédération, composé de hauts fonctionnaires de l'Office fédéral de la police, du ministère des affaires étrangères et du service de renseignement, sont, selon la Délégation, responsables du fait que l'ensemble du Conseil fédéral ait été «aussi peu préparé à la crise».
La délégation relevait également l'absence du chef de l'armée Thomas Süssli ou d'autres officiers de haut rang aux réunions du groupe Sécurité depuis le début de la guerre. «Apparemment, le DDPS et le Conseil fédéral estiment que la question de la guerre en Ukraine ne concerne pas l'armée».