Harcèlement sexuelAprès un audit, l'Université de Lausanne renforce son dispositif
ll, ats
3.11.2021 - 11:43
L'Université de Lausanne (UNIL) renforce son dispositif contre le harcèlement sexuel suite à un audit. Enfin, a réagi le syndicat SSP qui tire à boulets rouges sur l'ancienne direction et sur le Groupe Impact de gestion des conflits à l'Etat de Vaud.
ll, ats
03.11.2021, 11:43
ATS
L'audit externe a été réalisé sur proposition de la conseillère d'Etat Cesla Amarelle, après le classement de deux dénonciations visant des professeurs, une décision critiquée par le syndicat. L'objectif n'était pas de refaire l'enquête, mais de déterminer si les processus mis en place étaient propres à protéger «l'émergence de la parole des femmes victimes ou témoins de propos sexistes».
Ce qui n'a pas été entièrement le cas, relève l'audit et reconnaît l'UNIL. La direction «a pu mesurer la difficulté à appliquer le triple objectif qui sont les siens», à savoir une tolérance zéro à l'égard du harcèlement sexuel, un contexte favorisant l'émergence de la parole et la prévention, écrit-il mercredi sur son site internet.
Nouveau cadre dès 2022
La nouvelle direction de l'UNIL – le recteur Frédéric Herman est entré en fonction en août – en tire les conséquences. Il a lancé une consultation auprès notamment des associations estudiantines et des syndicats afin de déployer, dès 2022, un «dispositif ambitieux».
La Haute Ecole veut «agir en profondeur». Elle propose de se doter d'une cellule d'accueil, d'écoute et d'accompagnement, indépendante et autonome. Cette cellule servirait de porte d'entrée «simple et unique» pour identifier les besoins et prendre les mesures adaptées.
Concernant les enquêtes administratives, la direction de l'UNIL a décidé de faire appel à de nouveaux prestataires. Et les dysfonctionnements qui échapperaient à la définition stricte du harcèlement bénéficieront aussi de mesures d'accompagnements.