Grève féminisite du 14 juin Les collectifs se sont mis d'accord sur 10 revendications principales

lp, ats

4.3.2023 - 16:40

Sécurité sociale et santé constituent les points forts des débats menés par les 250 militants venus samedi à Fribourg pour préparer la grève féministe du 14 juin. Depuis la dernière manifestation organisée de 2019, «les reculs ont pris le pas sur les avancées».

Les Assises nationales de la Grève féministe du 14 juin ont retenu, samedi à Fribourg, dix revendications principales dans la perspective de l'édition 2023 de la manifestation.
Les Assises nationales de la Grève féministe du 14 juin ont retenu, samedi à Fribourg, dix revendications principales dans la perspective de l'édition 2023 de la manifestation.
ATS

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«Pour l'égalité, nous appelons à descendre dans la rue le 14 juin 2023 dans toute la Suisse», ont indiqué les participants, femmes et personnes queer, dans leur Appel à la grève 2023, au terme des Assises nationales de la grève féministe. Les collectifs de grève se sont mis d'accord sur dix revendications principales.

Les assises ont été préparées depuis janvier par des assemblées tenues des deux côtés de la Sarine. Les militants demandent ainsi «des retraites plus élevées et une transformation du système de retraite pour un système équitable, une meilleure couverture pour les parents et le droit aux interruptions de grossesse gratuite».

Système plus juste

De manière générale, il est réclamé un «système de santé publique meilleur et plus juste, qui pèse moins sur les finances de la population». Dans une résolution, les personnes réunies se sont également opposées à la détérioration des rentes du 2e pilier prévue par les Chambres fédérales et ont demandé un renforcement de l'AVS.

Les militants ont encore exigé la revalorisation des métiers dits féminins, une réduction du temps de travail rémunéré à plein salaire et une loi sur l'égalité avec des sanctions en cas d'infraction, afin d'imposer l'égalité salariale. Ils exigent aussi des mesures suffisamment financées contre les violences sexistes et sexuelles.

La révision du droit pénal sexuel, qui devrait être adoptée la semaine prochaine par le Conseil des Etats, a également été discutée. Aux yeux des collectifs de grève féministe, il est clair que la chambre des cantons «a maintenant une chance unique d'adopter un droit pénal sexuel efficace», relève le communiqué.

«Une grande grève»

Les personnes réunies ont aussi demandé un plan national contre toute forme de discrimination et de racisme et pour une meilleure intégration des personnes racisées et discriminées. Elles ont encore requis la reconnaissance des violences sexuelles comme motif de fuite et d'asile. Climat et éducation ont figuré aussi au menu.

Reste désormais à attendre le 14 juin prochain. Le mouvement anticipe «une grande grève», comme la dernière fois en 2019, avant la pandémie, quand plus de 500'000 personnes s'étaient mobilisées. L'objectif est que cette année les collectifs féministes rassemblent une fois de plus un grand nombre de personnes.

«Car la politique féministe en Suisse a besoin de la pression de la rue», ont conclu des assises qui se sont déroulées dans une ambiance bon enfant. La manifestation est organisée en collaboration avec les organisations de femmes, les organisations de personnes queer et les syndicats.