Chambre haute Au tour des Etats de se pencher sur l'adaptation des rentes AVS

dv, ats

2.3.2023 - 04:30

L'adaptation des rentes au renchérissement se joue jeudi au Conseil des Etats. Après avoir poussé pour le projet lors d'une session précédente, le National a fait volte-face mercredi et refusé d'entrer en matière. Les sénateurs pourraient en faire de même.

Le Conseil des Etats doit décider jeudi s'il veut faire un geste pour le pouvoir d'achat des retraités et adapter complètement les rentes AVS et AI au renchérissement (image symbolique).
Le Conseil des Etats doit décider jeudi s'il veut faire un geste pour le pouvoir d'achat des retraités et adapter complètement les rentes AVS et AI au renchérissement (image symbolique).
ATS

Keystone-SDA, dv, ats

Le Centre et la gauche devraient tenter de convaincre de la nécessité d'agir pour le pouvoir d'achat des rentiers AVS et AI au vu de l'envolée des coûts, notamment des primes d'assurance-maladie, des loyers ou de l'énergie.

La droite devrait, elle, rappeler que la hausse demandée serait minime pour les personnes concernées, mais aurait un coût de 418 millions de francs pour l'AVS.

Le projet prévoit que les rentiers AVS et AI touchent entre 7 et 14 francs de plus par mois en 2023 et jusqu'à la prochaine adaptation des rentes prévue pour le 1er janvier 2025.

Cette hausse extraordinaire s'ajoute à l'adaptation ordinaire des rentes survenue le 1er janvier. Se basant sur l'indice mixte, qui prend en compte l'évolution des salaires et des prix, le Conseil fédéral a augmenté les rentes de 2,5%. Or, le renchérissement a été de 0,3% supérieur à cette hausse effectuée par le gouvernement.

Jugeant nécessaire d'agir, le Parlement avait enjoint en décembre dernier le Conseil fédéral à compenser entièrement le renchérissement. Mercredi, le National a fait volte-face et refusé à une courte majorité d'entrer en matière.

LPP aussi

Le même jour, le Conseil des Etats reprend aussi le dossier de la réforme de la LPP. Les Chambres se sont déjà mises d'accord sur les compensations pour la génération transitoire. Restent des divergences sur le seuil d'accès au deuxième pilier ou la déduction de coordination, des aspects techniques qui ont eu leur importance pour mieux assurer les bas revenus et les temps partiels.