Horizon 2035 Les véhicules à essence ne devraient pas être interdits en Suisse

Les véhicules à essence devraient rester autorisés en Suisse. La commission des transports du National rejette, par 14 voix contre 11, une initiative parlementaire de Gabriela Suter (PS/AG) visant à interdire leur immatriculation dès 2035.

Keystone-SDA, gd, ats

17.01.2023, 12:57

ATS

Le Parlement européen et le Conseil européen ont déjà approuvé une telle interdiction. Dès 2035, les voitures de tourisme et les véhicules utilitaires légers équipés d'un moteur à combustion ne pourront plus être mis sur le marché, souligne l'Argovienne dans son texte. Les véhicules à essence ou à diesel qui sont déjà en circulation ne sont pas concernés.

Gabriela Suter souhaiterait que la Suisse en fasse de même. Les véhicules équipés d'un moteur à combustion émettent du CO2 et nuisent au climat, rappelle-t-elle. En 2019, les émissions imputables au transport de personnes en Suisse se sont élevées à quelque 11,5 millions de tonnes, ce qui correspond à environ 28% des émissions de CO2 du pays. Les émissions de gaz à effet de serre liées à ce secteur ont en outre augmenté de 2% entre 1990 et 2019.

Pour atteindre les objectifs climatiques, il est urgent de réduire les émissions de CO2 dans le secteur des transports, juge la conseillère nationale. La reprise de l'interdiction des moteurs à combustion permettra à Berne d'atteindre ses objectifs climatiques plus rapidement. Et l'échéance de 2035 donne suffisamment de temps à l'industrie automobile pour préparer la transition.

Une telle interdiction ne serait pas judicieuse, juge au contraire la commission qui rejette l'initiative par 14 voix contre 11. A ses yeux, les objectifs de la politique climatique doivent être atteints au moyen de mesures technologiquement neutres. Une minorité veut se rallier à la décision de Bruxelles. Tous les milieux concernés bénéficieront alors d'une sécurité de planification.