Fribourg, Zurich, Lausanne,... Bâtiment UniMail évacué, soutien pro-palestinien en cours ailleurs

ch, ats

14.5.2024 - 20:05

L'occupation de l'Université de Genève (UNIGE) par des étudiants propalestiniens aura duré une semaine. Elle a pris fin mardi matin. La police est intervenue aux aurores pour déloger la cinquantaine de protestataires qui campaient à UniMail. Dans d'autres universités de Suisse, le mouvement de solidarité se poursuit, mais des ultimatums ont été fixés.

A Lausanne, le rectorat de l'Université (UNIL) et le Conseil d'Etat vaudois ont convenu que l'occupation du bâtiment Géopolis devait cesser. Aucun ultimatum n'a toutefois été adressé aux étudiants pro-palestiniens (archives).
A Lausanne, le rectorat de l'Université (UNIL) et le Conseil d'Etat vaudois ont convenu que l'occupation du bâtiment Géopolis devait cesser. Aucun ultimatum n'a toutefois été adressé aux étudiants pro-palestiniens (archives).
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Keystone-SDA, ch, ats

Une vingtaine de policiers en uniforme et en civil ont pénétré dans le bâtiment d'UniMail vers 05h00. Les agents ont procédé à des contrôles d'identité et ont embarqué les jeunes gens dans des fourgons. Les interpellations se sont déroulées «dans le calme».

Au poste, les étudiants propalestiniens ont été entendus l'un après l'autre par la police. Au total, 49 personnes ont été auditionnées avant d'être libérées. Elles font l'objet d'une plainte du rectorat de l'UNIGE pour violation de domicile.

Mardi matin, UniMail avait retrouvé une atmosphère studieuse. Il ne restait plus aucune trace de l'occupation du bâtiment.

A Lausanne, le rectorat de l'Université (UNIL) et le Conseil d'Etat vaudois ont convenu que l'occupation du bâtiment Géopolis devait cesser. Aucun ultimatum n'a toutefois été adressé aux étudiants pro-palestiniens.

A l'UNIL, les étudiants avaient mis fin mercredi soir dernier à leur occupation nocturne, après six nuits passées dans le hall du bâtiment Géopolis. Ils y sont revenus jeudi matin pour poursuivre leur mobilisation diurne.

A Fribourg, l'occupation lundi par un collectif pro-palestinien du hall d'entrée de l’un des bâtiments principaux de l’Université de Fribourg (Per21) suscite le mécontentement de la direction de l'alma mater.

Mardi, elle a fait savoir qu'elle «met tout en œuvre pour assurer pleinement le fonctionnement de l'institution. Une plainte pour violation de domicile est prête à être déposée: la police disposera ainsi de pouvoirs étendus et d'une base légale d'action, souligne la direction.

Outre-Sarine, des ultimatums

Le mouvement s'est étendu en début de semaine à la Suisse alémanique. Comme ailleurs, les étudiants pro-palestiniens exigent notamment que les universités boycottent les institutions et entreprises israéliennes impliquées dans le «génocide» à Gaza.

A Bâle, le rectorat de l'alma mater a prolongé mardi soir l'ultimatum de 12 heures, jusqu'à mercredi à 08h00 afin de donner le temps aux occupants de quitter les lieux. Lors d'une assemblée, ces derniers avaient décidé un peu plus tôt de ne pas répondre au rectorat et de «rester jusqu'à ce que nos revendications soient prises au sérieux», ont-ils indiqué dans un communiqué.

Le rectorat était prêt à rencontrer une délégation des manifestants, à condition que ces derniers mettent fin à leur occupation. En prolongeant le délai, il espère pouvoir éviter une escalade. Dans le cas contraire, il se réserve le droit de prendre des mesures supplémentaires.

Mardi soir, le directeur de Swisspeace, Laurent Goetschel, devait discuter avec les occupants de la manière dont leurs revendications pourraient être prises en compte par le rectorat, a précisé celui-ci.

Zurich, Berne et Lucerne aussi

Depuis mardi à midi, des étudiants occupaient aussi le bâtiment principal de l'Université de Zurich. Les manifestants ont toutefois évacué les lieux peu après l'expiration du délai fixé à 17h00. La police se tenait prête à intervenir.

A Berne enfin, les étudiants pro-palestiniens occupaient toujours l'Université mardi en fin de journée malgré l'expiration de l'ultimatum fixé avant 12h00. La direction de l'institution a indiqué à Keystone-ATS qu'elle se réservait le droit de mettre fin à l'occupation.

Il n'y a pas eu d'occupation à Lucerne, mais un groupe pro-palestinien d'une soixantaine de personnes a protesté durant près de trois heures mardi à la mi-journée à la Haute école en design & art, exigeant de la direction de l'établissement qu'elle prenne ses distances avec les institutions israéliennes. La Haute école, dont la direction était sur place dès le début de l'action, a confirmé l'action en soirée à l'agence de presse Keystone-ATS. Un dialogue engagé était de rigueur, a-t-elle précisé.