Après une augmentation régulière et quasi continue depuis 1971, la part des femmes élues au Conseil national affiche un recul cette année. Sur 200 élus dimanche lors des «fédérales 2023», 38,5% sont des femmes, contre 42% il y a quatre ans.
Estelle Revaz (PS/GE) fait son entrée au Conseil national.
Katja Riem (UDC/BE) est la benjamine du nouveau parlement.
L'avocat genevois Charles Poncet (UDC) de retour sous la Coupole trente ans après son dernier mandat à Berne.
Baisse de la représentation féminine au National - Gallery
Estelle Revaz (PS/GE) fait son entrée au Conseil national.
Katja Riem (UDC/BE) est la benjamine du nouveau parlement.
L'avocat genevois Charles Poncet (UDC) de retour sous la Coupole trente ans après son dernier mandat à Berne.
Les détails et particularités fournis en fin de soirée par l'Office fédéral de la statistique (OFS) indiquent l'élection de 77 femmes, contre 84 en 2019, un chiffre qui est cependant tombé à 81 (40,5%) entre-temps, avec les changements au cours de la législature qui s'achève.
Cette diminution va à l'encontre de l'évolution constatée depuis 52 ans. En 1971, la part des femmes ne dépassait pas 5%, pour ensuite augmenter progressivement, passant à 17,5% en 1991, 26% en 2003 et enfin le pic de 2019.
Le nouveau parlement est par ailleurs plus jeune que le précédent: la moyenne d'âge est de 49,5 ans, contre 51,7 il y a quatre ans. Et la personne élue la plus jeune a aujourd'hui 26 ans, contre 29 ans en 2019. L'aîné a 76 ans (inchangé).
Charles Poncet et Katja Riem aux «extrêmes»
Le nouveau doyen parmi les élus est Me Charles Poncet. L'avocat genevois de 76 ans fait son retour sous la Coupole, pour l'UDC, 30 ans après son dernier mandat, lui qui avait déjà siégé à la Chambre du peuple sous les couleurs libérales dans les années 1990.
La benjamine est Katja Riem, qui est élue à l'âge de 26 ans seulement. Cette représentante de l'UDC était déjà à ce jour la plus jeune députée au Grand Conseil bernois. Le plus grand parti de Suisse compte donc dans ses rangs la cadette et le doyen.
Les deux professions les plus répandues restent, comme il y a quatre ans, celles de politicien professionnel (46%, contre 52% en 2019), et d'entrepreneur (20%, contre 22%).
Elus citadins en baisse
Les juristes forment quant à eux 16% de la nouvelle Chambre, et les «dirigeants», 11%. Les professions du secteur primaire (agriculteurs, vignerons, employés forestiers) sont 8%. Il y a quatre ans, on recensait encore 12% de «scientifiques», une catégorie qui n'apparaît plus aujourd'hui parmi les plus représentées.
Un peu moins de deux tiers des élus et élues (60%) indiquent vivre en zone urbaine, contre 69,5% il y a quatre ans. Cependant, la part des ruraux n'a pas augmenté pour autant, puisque pour 14,5% des élus, la provenance est indiquée comme «inconnue», contre seulement 1,5% en 2019.
Enfin, la Chambre du peuple s'est moins renouvelée cette fois: le nombre de sortants réélus se monte à 152, contre 119 en 2019. La nouvelle législature s'ouvrira le 4 décembre.