1er MaiBaume-Schneider met en garde: les bas salaires nourrissent le populisme
zc, ats
1.5.2024 - 18:03
Elisabeth Baume-Schneider a mis en garde mercredi contre les conséquences des injustices sociales. Selon la conseillère fédérale jurassienne, seule une société équitable est une société forte, comme le montre l'exemple de nombreux autres pays, y compris en Europe.
Keystone-SDA, zc, ats
01.05.2024, 18:03
01.05.2024, 18:26
ATS
Les bas salaires, le manque de sécurité sociale et la désolidarisation de la société sont le terreau de la colère et du ressentiment, de la polarisation et du populisme, a souligné la magistrate socialiste devant quelque 200 personnes réunies à Thoune (BE) pour les festivités du 1er mai.
En s'engageant pour une société équitable, on renforce aussi la stabilité de la Suisse et la confiance dans la démocratie, a-t-elle ajouté.
En mars, le peuple a dit «haut et fort» oui à une 13e rente AVS, a rappelé la cheffe du Département fédéral de l'intérieur (DFI), en se disant confiante que la Suisse parviendra à financer cette 13e rente de manière solidaire.
Mais la question sociale n'est jamais réglée, elle revient sans cesse se poser, a-t-elle averti. Par exemple le logement risque de devenir un luxe et les coûts de la santé représentent un gros problème pour beaucoup.
Agir plutôt que se plaindre
En Suisse, on peut compter sur des soins de santé de qualité, mais il faut aussi reconnaître que la croissance des coûts et le poids des primes sont des problèmes complexes. Ils exigent des solutions ciblées, efficaces et sans effets secondaires, a souligné Elisabeth Baume-Schneider.
C'est pourquoi le Conseil fédéral et le Parlement ont rejeté les deux initiatives du PS et du Centre sur les primes maladie soumises au peuple le 9 juin, préférant miser sur des contre-projets, a-t-elle dit.
La conseillère fédérale a appelé ses auditeurs à rester toujours plus attentifs aux questions liées à la justice sociale. «Si nous ne le faisons pas, personne ne le fera», a-t-elle dit, appelant à «résoudre les problèmes plutôt que de se contenter de les déplorer».