Corée du NordBerne condamne les essais balistiques et veut oeuvrer au Conseil
sn, ats
8.6.2022 - 19:45
La Suisse condamne les essais balistiques récents de la Corée du Nord. Mercredi à l'ONU à New York, son ambassadrice Pascale Baeriswyl a affirmé que Berne oeuvrerait «d'autant plus» à un dialogue sur cette question en cas d'élection jeudi au Conseil de sécurité.
Keystone-SDA, sn, ats
08.06.2022, 19:45
08.06.2022, 19:56
ATS
Celui-ci doit s'exprimer face à une menace «contre la paix et la sécurité internationales», a déclaré l'ambassadrice suisse devant l'Assemblée générale. Son rôle «de dialogue et d'action» est indispensable pour éviter une détérioration sécuritaire «dangereuse» dans la péninsule coréenne, a-t-elle ajouté.
Il y a deux semaines, la Corée du Nord avait mené à nouveau trois essais balistiques, s'attirant la réprobation de plusieurs Etats. Elle a déjà violé «son propre moratoire» sur les tirs de missile à longue portée en mars, de même que ses engagements internationaux, a déploré Mme Baeriswyl.
«Nous exhortons» ce pays à «réintégrer rapidement le régime du Traité de non-prolifération (TNP)» et à ratifier celui d'interdiction des essais, a-t-elle ajouté. Pyongyang doit immédiatement établir un moratoire sur toute explosion nucléaire, selon elle.
Le régime nord-coréen, sous le coup de sanctions de l'ONU, a accéléré ses essais de missiles ces derniers mois, dénonçant l'attitude «hostile» des Etats-Unis. Plusieurs gouvernements le soupçonnent de préparer un essai nucléaire imminent, qui serait son premier en cinq ans.
Appel à dialoguer avec Pyongyang
La Chine et la Russie ont opposé récemment leur veto à un projet de résolution au Conseil de sécurité sur la question nucléaire nord-coréenne. Mercredi, ces deux pays devaient pour la première fois justifier cette utilisation devant l'Assemblée générale, conformément à une initiative portée par le Liechtenstein approuvée récemment. Ils ont accusé les Etats-Unis d'attiser les tensions dans la région, alors que ce pays se dit ouvert au dialogue avec Pyongyang.
De son côté, dans son discours, Mme Baeriswyl a salué «une étape importante» dans le lien entre les deux organes onusiens. Elle souhaite toutefois que ce débat désormais obligatoire sur chaque veto ait lieu «le moins souvent possible», se disant «déçue» d'une réunion aussi rapide après l'application de cette initiative.
La Suisse s'engage depuis longtemps pour «un usage plus responsable et plus restrictif» de ce droit par les membres permanents du Conseil de sécurité, a insisté l'ambassadrice. Elle a appelé à rétablir un dialogue plus positif entre le Conseil de sécurité et Pyongyang, de même qu'entre les membres de l'organe exécutif onusien entre eux.