Blanchiment Pour le DFF, les avocats doivent aussi être soumis à la loi

falu, ats

25.2.2023 - 04:03

Le Département fédéral des finances entend soumettre à la loi sur le blanchiment d'argent les avocats et notaires, qui en avaient été exemptés par le Parlement il y a deux ans, annonce la ministre des finances. Il planche sur projet de registre central depuis octobre.

Le blanchiment d'argent est un risque pour la réputation de la place financière, estime Karin Keller-Sutter (archives).
Le blanchiment d'argent est un risque pour la réputation de la place financière, estime Karin Keller-Sutter (archives).
ATS

Keystone-SDA, falu, ats

Les avocats et les notaires font partie du projet de registre central pour l'identification des ayants droit économiques des personnes morales, déclare Keller-Sutter dans un entretien diffusé samedi dans les journaux alémaniques du groupe de presse Tamedia. «Nous ne devons pas foncer tête baissée. Cela ne sert à rien si le Parlement le supprime à nouveau. Mais le Conseil fédéral est d'avis que c'est nécessaire».

Selon la ministre PLR, la place financière a une importance énorme pour le pays. «Le blanchiment d'argent est un risque pour la réputation de la place financière. Nous avons tout intérêt à réduire le plus possible la zone vulnérable».

Nouvelle loi en 2023

La nouvelle loi sur le blanchiment d'argent est entrée en vigueur au début 2023. La révision portait notamment sur la communication des soupçons de blanchiment d'argent et des mesures pour les intermédiaires financiers. Le Parlement a toutefois refusé d'assujettir les avocats, les notaires et les autres conseillers aux nouvelles règles.

Interrogée sur la situation financière de la Suisse, Mme Keller-Sutter la qualifie de tendue. Les comptes sont déséquilibrés, parce qu'il y a trop de nouvelles dépenses non financées, ajoute-t-elle.

«Pour le budget 2024, nous devons économiser deux milliards de francs afin de respecter le frein à l'endettement. Pour les deux années suivantes, ce sera même trois milliards à chaque fois», poursuit la St-Galloise. Pour les années suivantes, le Conseil fédéral veut proposer un programme de stabilisation.