Les députés fribourgeois ont formulé des critiques à l'égard du budget 2019 du canton, mais ont accepté l'entrée en matière à l'unanimité (archives).
Le conseiller d'Etat Georges Godel a convaincu les députés avoir concocté un budget garantissant l'essor du canton de Fribourg (archives).
Budget fribourgeois passé au peigne fin
Les députés fribourgeois ont formulé des critiques à l'égard du budget 2019 du canton, mais ont accepté l'entrée en matière à l'unanimité (archives).
Le conseiller d'Etat Georges Godel a convaincu les députés avoir concocté un budget garantissant l'essor du canton de Fribourg (archives).
Le budget 2019 du canton de Fribourg, avec son petit bénéfice de 237'310 francs, suscite l'approbation des députés au Grand Conseil, qui ont accepté l'entrée en matière. Des voix s'inquiètent d'un certain manque d'anticipation du Conseil d'Etat.
A l'heure du débat d'entrée en matière, la droite a mis en exergue mardi la nécessité de penser plus loin pour rendre le canton de Fribourg plus attractif fiscalement. La gauche a rappelé la nécessité de maintenir la dépense pour garantir la qualité des services publics.
Aux yeux du conseiller d'Etat Georges Godel, le budget 2019 garantit une consolidation des prestations et une mise en place de projets-phare. De plus, l’équilibre est atteint, comme l'exige la Constitution. "Le budget est le fruit de discussions constructives pour l'avenir du canton", a insisté le grand argentier.
Le ministre PDC a fait part encore de sa satisfaction, après avoir eu vent d'un possible refus d'entrée en matière. Les députés ont en fin de compte accepté celle-ci à l'unanimité, tout en exprimant passablement de griefs.
Manque d'anticipation
Du côté du Parti libéral-radical (PLR), le budget a été jugé décevant. "Pas assez de visions d'anticipation par rapport à la fiscalité et l'assainissement de la caisse de pension, et trop de postes créés", a résumé le député Peter Wüthrich. Selon lui, les investissements dans le numérique devraient réduire les effectifs.
Peter Wüthrich s'en est pris à l'UDC, qui veut réduire les dépenses mais en vote, référence faite à l'acceptation en début de séance d'une hausse de 2 francs du prix de pension servant de référence au calcul du droit aux prestations complémentaires pour les personnes résidant en EMS. Le montant était bloqué à 103 francs depuis 2013.
Ne pas thésauriser
Les démocrates du centre estiment quant à eux que le canton de Fribourg n'est pas suffisamment attractif. Le député UDC Gabriel Kolly souhaite limiter la croissance du secteur public. "L'Etat doit prendre ses responsabilités pour freiner l'essor du personnel", a-t-il dit, en demandant des mesures anticycliques pour les investissements.
La députation socialiste a salué pour sa part un "budget équilibré, sans plus, qui suit la courbe démographique (ndlr: en hausse)". Selon Benoît Piller, la politique des investissements, notamment dans la numérisation, est conforme au credo du PS, pour qui "thésauriser n'est pas la vocation d'une collectivité publique".
Routes de contournement
Les nouveaux postes dans la formation et dans l'enseignement constituent un pas dans la bonne direction. Benoît Piller a souligné la nécessité d'un service public de qualité. Un aspect qualitatif partagé par le PDC, qui a regretté un budget 2019, par la voix du député Hubert Dafflon, par trop marqué par le quantitatif.
"On ne juge pas la qualité de vie d'un canton au nombre des routes de contournement", a lâché le démocrate-chrétien. Ce dernier a parlé d'un budget 2019 intermédiaire dans l'attente de la mise en vigueur de la réforme de la fiscalité des entreprises, de l'assainissement de la caisse de pension et du règlement des soucis de l'Hôpital fribourgeois (HFR).
Crainte d'hémorragie
Concernant celle-ci, le PDC a exprimé sa crainte d'assister à une hémorragie de personnel, avec des préretraites motivées par le passage de la primauté des prestations à la primauté des cotisations. Plus loin, il souhaite voir la charge fiscale des personnes physiques diminuer à l'horizon de 2021-2022.
Le groupe Vert Centre Gauche a comparé le budget 2019 à une "feuille de route conséquente". Le député chrétien-social Claude Chassot a mis en avant les investissements dans les technologies. Concernant la numérisation de l'administration cantonale, Benoît Piller a dit espérer pouvoir à l'avenir compte sur un site internet de l'Etat qui fonctionne mieux.
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