Suisse - Autriche Cassis reçoit son homologue autrichienne

ATS

29.1.2019 - 15:54

La cheffe de la diplomatie autrichienne Karin Kneissl a été reçue mardi à Berne dans la Maison de Wattenwyl par le conseiller fédéral Ignazio Cassis.
La cheffe de la diplomatie autrichienne Karin Kneissl a été reçue mardi à Berne dans la Maison de Wattenwyl par le conseiller fédéral Ignazio Cassis.
Source: Keystone/ANTHONY ANEX

Le conseiller fédéral Ignazio Cassis a reçu la ministre autrichienne des Affaires étrangères Karin Kneissl mardi à Berne. Les deux chefs de la diplomatie ont notamment discuté de police aérienne et de sécurité aux frontières.

Le chef du Département fédéral des affaires étrangères (DFAE) a reçu son homologue autrichienne (apparentée FPÖ, extrême droite) à la Maison de Wattenwyl. Il s'agissait de la deuxième rencontre officielle entre M. Cassis et Mme Kneissl, qui est en poste depuis décembre 2017.

Ils ont évoqué l'accord aérien signé entre Berne et Vienne sur la police aérienne et qui améliore la sécurité des frontières. Grâce à cet accord, les pilotes suisses ont ainsi l’autorisation de franchir la frontière autrichienne en cas de menace aérienne, notamment lors du Forum économique de Davos (WEF), rappelle le DFAE dans un communiqué.

M. Cassis en a profité pour informer des derniers développements survenus dans la politique européenne de la Suisse, notamment s'agissant de la consultation sur le projet de texte pour un accord institutionnel. Le conseiller fédéral et la ministre autrichienne ont fait ensuite un tour d’horizon de différentes questions d’actualité internationale: collaboration dans le domaine de la migration, réformes du système onusien et situation au Proche-Orient.

Au centre d'une polémique

Karin Kneissl a été nommée à la tête de la diplomatie autrichienne par le Parti de la liberté (FPÖ), qui fait partie depuis décembre 2017 d'une coalition formée avec le parti conservateur (ÖVP) de Sebastian Kurz, autour d'un programme anti-immigration. Elle-même a avait été au centre d'une polémique l'été dernier en invitant le président russe Vladimir Poutine à son mariage.

L'image avait fait le tour du monde et suscité la stupéfaction d'une grande partie de la classe politique autrichienne. Le chef du Kremlin avait notamment été pris en photo en train de danser avec Mme Kneissl. Des centaines de policiers avaient été déployés à l'occasion de la cérémonie et la route reliant le village à l'aéroport de Graz avait été fermée à l'arrivée et au départ du président russe.

L'opposition avait âprement critiqué la présence de M. Poutine à ce mariage. «Comment la présidence autrichienne de l'UE peut-elle jouer comme elle le prétend un rôle d'intermédiaire honnête (entre les 28 et Moscou) si la ministre des Affaires étrangères et le chancelier se placent aussi clairement d'un côté?» s'était par exemple interrogé le social-démocrate Andreas Schieder.

Les Verts avaient pour leur part demandé la «démission immédiate» de la ministre, soulignant que M. Poutine «est l'adversaire le plus agressif de l'UE en matière de politique étrangère».

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