Cats&Dogs Des travailleurs se mobilisent en raison de salaires non versés

nt, ats

5.11.2022 - 12:02

Des travailleurs vaudois, neuchâtelois et genevois de la chaîne Cats&Dogs se sont mobilisés samedi à Lausanne pour défendre leurs conditions de travail. Ils ont décidé de suspendre collectivement leur activité, faute d'avoir reçu leur salaire d'octobre. Un tiers de magasins affiche ainsi porte close.

Des salariés vaudois de la chaine de magasins Cats & Dogs ont manifesté samedi à Lausanne avec le syndicat Unia suite au non-paiement de leur salaire.
Des salariés vaudois de la chaine de magasins Cats & Dogs ont manifesté samedi à Lausanne avec le syndicat Unia suite au non-paiement de leur salaire.
ATS

Keystone-SDA, nt, ats

Distribuant des tracts, près d'une quinzaine d'employés ont mené leur action de protestation devant le magasin Cats&Dogs du centre commercial des Terreaux, suite au non-paiement de leur salaire au 4 novembre. Et ce n'est pas une première, selon Unia Vaud qui les accompagne.

Cela fait des années que les salariés de la société Cats&Dogs rencontrent des difficultés au quotidien, l'entreprise ayant vécu plusieurs vagues de crise. Or, suite à la pandémie de Covid-19, la situation est devenue intenable, explique Unia.

Les salaires sont souvent versés tardivement, a expliqué Tamara Knezevic, secrétaire syndicale, à Keystone-ATS. Ce mois-ci, 26 personnes sur la quarantaine que compte la chaîne en Suisse romande ne l'ont pas reçu. Les salariés ayant suspendu leur prestation reprendront le travail lorsqu'il aura été versé.

Management de surveillance

La question salariale n'est cependant que la pointe de l'iceberg, relève Unia. Les magasins sont sous-approvisionnés, le personnel se fait régulièrement agresser par des clients mécontents. Sans compter des conditions de travail insalubres, des surfaces de vente dans un état pitoyable.

Selon le syndicat, le responsable de cette situation est l'employeur de Cats&Dogs, sa «gestion désastreuse des magasins», ainsi que son «management de surveillance». Le patron – qu'aucun employé n'a jamais vu – ne communique que par un groupe whatsapp, au moyen duquel il met quotidiennement la pression sur les collaborateurs, rapporte Tamara Knezevic.

Unia précise que les employés tirent aujourd'hui la sonnette d'alarme, mais qu'ils sont dévoués et veulent sauvegarder leurs emplois. Ils tiennent à ce que la société fonctionne correctement.

Contactée pas Keystone-ATS, la direction n'a pour l'heure pas répondu.