Santé CDS pour un financement uniforme des soins

ATS

8.8.2019 - 10:07

Les cantons prônent une intégration des soins de longue durée dans le financement uniforme des prestations ambulatoires et stationnaires (photo symbolique).
Les cantons prônent une intégration des soins de longue durée dans le financement uniforme des prestations ambulatoires et stationnaires (photo symbolique).
Source: KEYSTONE/CHRISTIAN BEUTLER

Les cantons prônent une intégration des soins de longue durée dans le financement uniforme (ou «moniste») des prestations ambulatoires et stationnaires (EFAS). Etude à l'appui, ils estiment que cette mesure est «réalisable et judicieuse».

«EFAS soins compris conduit à une répartition cohérente et équitable de la charge de la croissance des coûts entre les cantons et les assureurs-maladie soit les contribuables et les assurés», a expliqué jeudi à Berne le Comité directeur de la Conférence des directeurs de la santé (CDS) devant la presse.

«Si l'on introduit des échéances obligatoires pour l'intégration de EFAS soins compris dans le projet, cela va renforcer l'incitation et l'obligation des fournisseurs de prestations et de la collectivité à améliorer continûment la transparence des coûts», note la CDS.

Lancé en 2018 et basé sur une initiative parlementaire de Ruth Humbel (PDC/AG), le projet vise un financement moniste pour l'ensemble des prestations de soins. Actuellement, lorsqu'un patient reste une nuit à l'hôpital après une simple intervention chirurgicale, le canton paie 55% au moins du traitement, et la caisse maladie 45% au plus.

Si la même intervention est effectuée de façon ambulatoire, les coûts sont entièrement à la charge de la caisse maladie et, via les primes, de l’assuré. Avec le projet de la commission de la santé publique du National, le canton devra assumer une participation fixe pour ses habitants dans tous les cas. En clair: mettre la main au porte-monnaie en cas de traitement ambulatoire.

Les cantons se sont dits prêts à contribuer à ces soins ambulatoires, mais pas comme la commission le propose. Ils jugent que les bases de calcul définissant la nouvelle clé de répartition ne sont pas intelligibles, d'où leur étude pour argumenter leurs revendications.

Ils veulent notamment être en mesure de contrôler l'offre de soins ambulatoires comme ils peuvent déjà le faire avec les soins hospitaliers. Ils souhaitent aussi pouvoir vérifier la facturation correcte des services ambulatoires.

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