PandémieCertificat Covid-19 attendu d'ici l'été, les autotests bientôt là
st, ats
30.3.2021 - 16:35
Un certificat Covid-19, reconnu au niveau international, est attendu d'ici l'été, ont indiqué mardi les experts de la Confédération. Les autotests seront eux disponibles en pharmacie en milieu de semaine prochaine.
Keystone-SDA, st, ats
30.03.2021, 16:35
30.03.2021, 16:40
ATS
La preuve de la vaccination sous forme papier ou dans le carnet de vaccination bleu ou jaune sera reconnue comme un certificat international. Le document est en cours d'élaboration, a souligné devant la presse à Berne Patrick Mathys, responsable de la section Gestion de crise et collaboration internationale à l'OFSP. «Nous travaillons d'arrache-pied pour qu'il soit prêt d'ici l'été».
L'Office fédéral de la santé publique (OFSP) examine actuellement différentes solutions techniques et choisira la solution la plus pertinente et acceptée à l'étranger.
«L'UE pose les directives pour élaborer un certificat, mais chaque pays est responsable de sa mise en oeuvre», a précisé Nassima Mehira, qui co-dirige le projet Certificat Covid à l'OFSP, ajoutant qu'il n'avait pas de solution uniforme.
Outre une forme papier, le document pourrait également être remis sous forme numérique au moment de la vaccination. «La responsabilité de le conserver incombe toutefois à la personne vaccinée», a précisé M. Mathys. Techniquement, il n'est pas encore clair comment les vaccinations déjà effectuées seront enregistrées. Il n'y aura toutefois pas de registre central de vaccination.
«Ne pas se ruer sur les autotests»
Les autotests seront eux disponibles dans les pharmacies à partir du 7 avril. La présidente de PharmaSuisse Martine Ruggli a toutefois appelé la population à ne pas se ruer sur ces nouveaux tests. «Il ne sera pas possible de servir tout le monde en même temps.»
«Les autotests sont un bon complément aux mesures de lutte actuelles contre la pandémie», a-t-elle souligné. Environ sept millions d'entre eux ont été commandés chez des grossistes et fabricants suisses, et d'autres à l'étranger.
Ils doivent toutefois encore être reconditionnés, a précisé Mme Ruggli. Ils doivent notamment être répartis dans des sachets individuels ou contenant cinq unités. Et les notices d'utilisation doivent être imprimées. «C'est un défi logistique énorme pour les pharmacies qui ont engagé du personnel supplémentaire.»
Carte d'assuré pour retirer les tests
Chaque personne pourra recevoir cinq tests par mois. Pour les retirer, il faudra présenter sa carte d'assuré. Cela permettra de vérifier si la personne a déjà reçu son quota et d'empêcher qu'elle en reçoive plus en se rendant dans plusieurs pharmacies.
L'utilisation des tests est très simple», a précisé la cheffe de PharmaSuisse. Un coton-tige doit être inséré jusqu'à 3-4 cm dans chaque narine à quatre reprises. Il doit ensuite être dilué dans un tube à essai contenant un liquide et une goutte de cette mixture doit être analysée sur un outil similaire à un test de grossesse.
Si une barre apparait, le test est négatif. Deux barres indiquent un résultat positif. Dans un tel cas, le patient doit aller faire confirmer le diagnostic par un test PCR.
Martine Ruggli a encore rappelé que les autotests sont moins sensibles que les autres tests. «La charge virale doit être haute pour être détectée.» Une partie des contaminations ne seront par conséquent pas décélées, a-t-elle reconnu.
La tendance à la hausse se poursuit
La Suisse comptait mardi 1923 cas supplémentaires de coronavirus en 24 heures, selon les chiffres de l'OFSP. La tendance à la hausse du nombre de cas se poursuit depuis février, a relevé Patrick Mathys. «Il est probable que dans moins de trois semaines, le nombre de cas doublera. Tous les cantons ont un taux de reproduction supérieur à 1».
La situation est plus stable concernant les hospitalisations (76 de plus mardi) et les décès (19).
L'augmentation des cas chez les jeunes se déplacera de plus en plus vers les personnes âgées, a-t-il déclaré. Le risque existe donc que la pression sur les hôpitaux augmente à nouveau. Neuf infections sur dix sont attribuables au variant britannique.
Pour l'heure, seulement sept cas du variant brésilien ont été détectés en Suisse. S'il continue à se propager, des mesures seront alors envisagées, a souligné le responsable de l'OFSP. La fermeture totale des frontières avec le Brésil n'est toutefois pas à l'ordre du jour. «Si les pays européens voisins devaient décider de prendre des mesures, la Suisse s'y associerait», a-t-il néanmoins expliqué.