À quelques heures du délai pour déposer sa candidature à la succession d'Ueli Maurer au Conseil fédéral, cinq prétendants se sont annoncés. Plusieurs candidats attendus, comme Natalie Rickli, ont renoncé à se présenter.
L'ancien président de l'UDC et conseiller national Albert Rösti est favori dans la course au Conseil fédéral (archives).
Les partis, surtout de gauche, pourraient se laisser séduire par le profil de Hans-Ueli Vogt, un Zurichois hors de la ligne dure de l'UDC (archives).
Le directeur des finances zougois Heinz Tännler s'est lui aussi mis à disposition de son parti pour prendre le siège d'Ueli Maurer.
La conseillère d'Etat nidwaldienne Michèle Blöchliger est l'unique femme à prétendre au poste.
Le conseiller aux Etats bernois Werner Salzmann a été le premier à se lancer dans la course.
Cinq candidats pour succéder à Ueli Maurer - Gallery
L'ancien président de l'UDC et conseiller national Albert Rösti est favori dans la course au Conseil fédéral (archives).
Les partis, surtout de gauche, pourraient se laisser séduire par le profil de Hans-Ueli Vogt, un Zurichois hors de la ligne dure de l'UDC (archives).
Le directeur des finances zougois Heinz Tännler s'est lui aussi mis à disposition de son parti pour prendre le siège d'Ueli Maurer.
La conseillère d'Etat nidwaldienne Michèle Blöchliger est l'unique femme à prétendre au poste.
Le conseiller aux Etats bernois Werner Salzmann a été le premier à se lancer dans la course.
Le délai échoit vendredi à minuit. La commission de sélection de l'UDC se prononcera lundi. Elle veut attendre encore d'éventuelles candidatures qui arriveraient par poste.
Une semaine après l'annonce du départ du ministre zurichois le 30 septembre, le conseiller aux Etats bernois Werner Salzmann a été le premier à se lancer dans la course. Son compatriote et ancien président de l'UDC, Albert Rösti, s'est annoncé trois jours plus tard.
Une seule femme
La conseillère d'Etat nidwaldienne Michèle Blöchliger est l'unique femme à prétendre au poste. «J'ai bien réfléchi avant de me décider». En cas d'élection, le canton de Nidwald serait pour la première fois représenté au gouvernement fédéral. Elle fera office d'outsider dans la course. Après une communication houleuse autour de sa double nationalité, elle doit encore faire ses preuves.
Toutes les autres femmes pressenties à ce poste se sont désistées. A commencer par Magdalena Martullo Blocher, fille de l'ancien ministre Christoph Blocher. Considérée comme l'une des favorites, la ministre zurichoise de la santé Natalie Rickli veut se concentrer sur les élections au Conseil d'Etat zurichois en février et défendre son siège.
La conseillère nationale st-galloise Esther Friedli préfère tenter sa chance au Conseil des Etats, où le siège du socialiste Paul Rechsteiner sera repourvu en début d'année. Sa collègue obwaldienne Monika Rüegger ne s'est pas non plus présentée.
Un candidat zurichois
Il aura fallu attendre mercredi pour voir sortir du bois un candidat zurichois. Il s'agit de l'ancien conseiller national Hans-Ueli Vogt, qui s'était retiré du Parlement en 2021.
«Mon esprit d'analyse et ma manière rigoureuse de travailler correspondent mieux à une fonction exécutive qu'au travail parlementaire dans un parti appartenant à un pôle politique», a-t-il expliqué. Ouvertement gay, Hans-Ueli Vogt n'y voit aucune difficulté à se faire élire au Conseil fédéral.
Le directeur des finances zougois Heinz Tännler s'est lui aussi mis à disposition de son parti pour prendre le siège d'Ueli Maurer. En tant que «externe» à la Berne fédérale, ses chances sont restreintes, comme l'ont montré plusieurs exemples du passé
Renoncements
La liste des désistements de poids lourds du parti s'est allongée au cours des semaines. Souvent évoqué par les médias, le chef du groupe parlementaire aux Chambres fédérales Thomas Aeschi (UDC/ZG) a été le dernier à renoncer.
Son nom s'ajoute notamment à ceux des conseillers nationaux et ministres zurichois et des conseillers nationaux Gregor Rutz (ZH), Thomas Matter (ZH), Franz Grüter (LU), Marcel Dettling (SZ), Diana Gutjahr (TG), Monika Rüegger (OW) ou encore Andreas Glarner (AG).
Les Verts ont annoncé en début de semaine qu'ils refusaient de lancer un candidat. Ils ont critiqué une élection jouée d'avance.
Choix difficile
Lancer Hans-Ueli Vogt dans la course était «un coup intelligent et une réelle surprise» de la part du parti cantonal, a commenté pour Keystone-ATS le politologue Marc Bühlmann, de l'Université de Berne. Le Zurichois, plutôt orienté vers le consensus, n'est pas un tenant de la ligne dure de l'UDC, ce qui lui donne de bonnes chances d'élection.
Et «la commission de sélection ne peut passer outre cette candidature. Elle devra probablement biffer deux candidats de la liste», selon lui. «Un ticket à plus de trois est peu probable.»
Si l'unique candidature féminine est également sur le ticket, l'un des deux Bernois n'y figurerait pas. Le favori, Albert Rösti, pourrait devoir laisser sa place à M. Salzmann, davantage sur la ligne du parti.
Le conseiller national pourrait alors être proposé par le groupe. Mais les statuts du parti prévoient alors qu'il doive renoncer à son élection. La commission de sélection doit donc également considérer ce scénario.
Unité
Le politologue Michael Hermann estime pour sa part qu'un ticket à plus de deux est peu probable. «Cela donnerait l'impression que le parti ne peut pas se mettre d'accord», a-t-il déclaré.
Le groupe parlementaire UDC aux Chambres fédérales choisira son ticket le 18 novembre en vue de l'élection qui se déroulera le 7 décembre. Si le choix de l'Assemblée fédérale devait se porter sur un autre candidat qu'Hans-Ueli Vogt, ce serait seulement la deuxième fois depuis la création de l'Etat fédéral en 1848 que le canton de Zurich n'aurait plus de représentant au gouvernement.