Exit les districts Circonscription unique: le choix spécifique de Neuchâtel

Pour se mettre en conformité avec l'évolution de la jurisprudence fédérale, Neuchâtel a décidé de passer à la circonscription unique pour l'élection au Grand Conseil et de baisser le quorum de 10% à 3% pour respecter l'égalité des voix, du poids électoral et des chances. 

Le choix est assez unique en Suisse, les autres cantons ayant opté pour une autre méthode. La plupart d'entre eux utilisent la méthode de répartition biproportionnelle ou du «double Pukelsheim», qui a pour but de permettre le maintien de plusieurs circonscriptions, parfois de petite taille, et donc d'une représentation régionale, tout en garantissant une proportionnelle juste au niveau cantonal, a expliqué à Keystone-ATS Pascal Mahon, professeur de droit constitutionnel à l'Université de Neuchâtel.

La méthode se décompose en deux opérations: la première a pour but de simuler une répartition proportionnelle au niveau du canton dans son ensemble, comme s'il ne formait qu'une seule circonscription. Ensuite, la seconde attribue dans les circonscriptions les sièges obtenus au niveau de la première répartition. Un candidat, non élu dans son cercle électoral, pourrait être élu grâce à des transferts de voix d'un autre cercle.

Neuchâtel a choisi une méthode plus simple, en supprimant les districts, et en faisant du canton une seule circonscription électorale. «Comme avec l'introduction du suffrage féminin ou celui des étrangers dans le canton, il est difficile de savoir quel impact cela pourrait avoir sur la répartition des forces électorales. Vraisemblablement, il y aura peu d'effets», a expliqué Pascal Mahon.