Graves conspirations confirméesFasciné par le satanisme, un médecin dérape dans une clinique thurgovienne
me, ats
8.9.2023 - 12:12
Une expertise confirme des indices de récits de conspiration dans plus de la moitié des dossiers médicaux examinés dans le service de traumatologie d'une clinique psychiatrique à Littenheid (TG). Dans 43 cas, les indices sont graves.
Keystone-SDA, me, ats
08.09.2023, 12:12
08.09.2023, 12:25
ATS
L'expertise externe a été commandée par la clinique privée. Les dossiers médicaux de patients et de patientes souffrant de troubles dissociatifs de l'identité ont été examinés, a indiqué vendredi l'office de la santé du canton de Thurgovie.
«L'expertise a révélé des indices graves de récits de conspiration dans 43 des 422 dossiers médicaux examinés dans le service de traumatologie et des indices suggérés dans 188 autres», souligne l'office.
A la fin de l'année 2021, des médias avaient rapporté que des théories de conspirations satanistes avaient joué un rôle dans le traitement des patients et des patientes de la clinique. Au printemps 2022, le canton de Thurgovie a ouvert une enquête administrative.
Retrait de l'autorisation d'exercer
Sur la base du rapport d'enquête, le canton a ordonné des mesures de surveillance. Un médecin s'est vu retirer son autorisation d'exercer. Un blâme disciplinaire et diverses sanctions ont été prononcés. Des plaintes pénales ont également été déposées.
Le rapport précisait que le médecin en question a développé «un intérêt particulier pour le thème de la violence rituelle, allant jusqu'à une fascination pour la violence rituelle sataniste et le contrôle mental». Il «a influencé la culture des deux services de traumatologie».
Le canton a vérifié en juillet dernier l'état de la mise en oeuvre des mesures ordonnées. Il a constaté que la clinique s'efforce de tirer les conséquences des dysfonctionnements dénoncés. Il est encore trop tôt pour évaluer l'efficacité des mesures prises.
Rapport et inspection
L'office de la santé continue d'accompagner les mesures de contrôle prises par la clinique. Un nouveau rapport sera publié après une inspection au cours du deuxième semestre 2024 ou en 2025.
«Au cours des derniers mois, nous avons fait de gros efforts pour traiter les événements et en tirer les conséquences», écrit vendredi la clinique dans un communiqué. Grâce à un nouveau concept thérapeutique, il sera à nouveau possible de traiter des patients souffrant d'un trouble dissociatif de la personnalité dans les deux unités de thérapie traumatique à partir de janvier 2024.