Hausse des salaires Contre-proposition des syndicats de la fonction publique

gsi, ats

28.3.2023 - 14:57

La fonction publique et parapublique vaudoise se mobilise mardi pour la sixième fois pour exiger une hausse des salaires. Après avoir refusé la semaine dernière une offre du Conseil d'Etat, les syndicats ont transmis une contre-proposition.

Les syndicats ont transmis une contre-proposition au Conseil d'Etat vaudois pour tenter de débloquer le conflit sur les salaires de la fonction publique (archives).
Les syndicats ont transmis une contre-proposition au Conseil d'Etat vaudois pour tenter de débloquer le conflit sur les salaires de la fonction publique (archives).
ATS

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Celle-ci porte sur la prime «vie chère» de 15 millions de francs proposée mercredi dernier par le gouvernement vaudois. Au lieu que cette prime soit versée en une seule fois en 2024, comme l'a envisagé le Conseil d'Etat, les syndicats aimeraient qu'elle soit intégrée dans les salaires de novembre et décembre 2023.

Ces salaires de novembre et décembre serviraient ensuite de base à partir de laquelle l'indexation 2024 serait calculée. Troisième condition, la Fédération des sociétés de fonctionnaires (FSF Vaud), le Syndicat des services publics (SSP Vaud) et la fédération syndicale SUD demandent au Conseil d'Etat qu'il s'engage «à indexer les salaires 2024 du service public à l'indice des prix à la consommation d'octobre 2023», peut-on lire dans le courrier adressé mardi au Conseil d'Etat.

«Autre chemin»

Avec cette contre-proposition, les syndicats renoncent à réclamer une pleine indexation des salaires, comme ils l'ont toujours fait depuis le début du mouvement de contestation.

«C'est une manière différente d'y arriver. Nous avons bien vu que le gouvernement est figé sur cette question de la pleine indexation et nous proposons un autre chemin», relève David Jeanquartier, secrétaire général de la FSF, contacté par Keystone-ATS.

Selon lui, la contre-proposition permet de «limiter la baisse des salaires» pour 2023 et «d'obtenir des garanties pour l'avenir» en matière d'indexation. Il reconnaît que cette solution serait moins onéreuse pour le Conseil d'Etat cette année, mais coûterait «beaucoup plus cher» en 2024. Le syndicaliste s'attend à ce que le Conseil d'Etat revienne avec une autre proposition sur la table.

Manifestation en soirée

Parallèlement à cette contre-proposition des syndicats, une nouvelle manifestation est programmée mardi en début de soirée à Lausanne, à 17h45 sur l'esplanade de Montbenon. La suite du mouvement, démarré l'automne dernier, n'est pas encore connue. «Nous allons laisser le temps au Conseil d'Etat de répondre», indique David Jeanquartier.