PandémieLes Suisses n'ont jamais été aussi optimistes, révèle un sondage
misc, ats
17.2.2022 - 17:31
Les Suisses sont confiants concernant l'évolution future de la pandémie, révèle un sondage commandé par la SSR. Une nette majorité de la population suisse soutient la levée de presque toutes les mesures contre la pandémie de coronavirus.
misc, ats
17.02.2022, 17:31
17.02.2022, 19:21
ATS
En revanche, 39% des sondés estiment que le gouvernement est trop hésitant, écrit l'institut de recherche Sotomo dans son 10e «Moniteur Corona» publié jeudi. Un tiers (33%) considèrent que le rythme d'ouverture est approprié.
C'est en Suisse italienne que le scepticisme est le plus grand. Mais là aussi, les personnes qui auraient souhaité une ouverture plus lente sont en minorité (42%).
Jeunes plus impatients
La majorité des moins de 35 ans estiment que la normalisation est trop lente. La base de l'UDC souhaiterait aussi davantage de rapidité. 76% des partisans de ce parti trouvent le Conseil fédéral trop hésitant. La base du PS est à l'inverse la plus encline à juger le rythme trop rapide, 42% des électeurs socialistes émettant des réserves.
Si l'on considère l'ensemble des dix enquêtes menées depuis le début de la pandémie, on constate qu'un groupe de population de plus en plus important rejette les restrictions. Selon les auteurs de l'étude, cette évolution est largement indépendante du déroulement de la pandémie.
Ambivalence sur le masque
Concernant les masques, l'image n'est pas très claire: 55% des personnes interrogées ont certes indiqué être favorables à une suppression générale de l'obligation d'en porter, mais 55% se sont en même temps prononcées pour une obligation dans les magasins et 61% pour une obligation dans les transports en commun.
Pour Sotomo, cela montre que la population n'a pas une position très ferme sur la question. Elle fait également preuve de souplesse sur le certificat Covid-19 en cas de détérioration de la situation épidémiologique: si 64% soutiennent la suppression générale de l'obligation de ce document, une majorité de 55% est favorable à son maintien en tant qu'instrument.
Plus d'optimisme, pas d'euphorie
Concernant l'évolution future de la pandémie, 50% des personnes interrogées se montrent plutôt ou très optimistes et seulement 16% plutôt ou très pessimistes. La confiance est donc plus grande qu'à l'été 2020, lorsque après la fin de la première vague beaucoup avaient cru à une fin rapide de la pandémie, souligne Sotomo.
En outre, la situation économique est perçue plus positivement que jamais auparavant pendant la crise, malgré l'inflation, la nervosité sur les marchés boursiers et les tensions autour de l'Ukraine. Une petite majorité de 51% s'attend toutefois à de nouvelles mesures contre le coronavirus l'hiver prochain. Seule une minorité de 41% ne s'y attend pas.
Moins de conflits en privé
Par rapport à l'enquête de l'automne dernier, la peur des conflits dans l'environnement privé, par exemple autour de la politique Covid ou de la vaccination, a nettement diminué, passant de 45 à 30%.
Selon les auteurs de l'étude, cela s'explique par la votation sur la loi Covid-19 de fin novembre. Le résultat du sondage montre que la démocratie directe contribue à moyen terme à l'intégration sociale, bien que les campagnes de votation puissent augmenter le potentiel de conflit à court terme.
Le sondage en ligne a été réalisé entre le 4 et le 13 février, c'est-à-dire à un moment où les propositions d'ouverture du Conseil fédéral étaient déjà connues, mais où celui-ci n'avait pas encore pris de décision. Au total, 33'673 personnes y ont participé. Leurs données ont ensuite été pondérées par Sotomo de manière à ce que les résultats soient représentatifs.