Coronavirus Covid: la droite veut clarifier les règles

ATS

16.6.2020 - 12:25

La droite dénonce une inégalité de traitement entre les rassemblements anti-racistes du week-end dernier et les entreprises et commerces suisses (archives).
La droite dénonce une inégalité de traitement entre les rassemblements anti-racistes du week-end dernier et les entreprises et commerces suisses (archives).
Source: KEYSTONE/GEORGIOS KEFALAS

La droite monte au créneau pour des règles plus cohérentes en matière de rassemblements. Elle demande au Conseil fédéral de lever les entraves décidées dans le contexte du Covid-19 pour les consommateurs, entreprises et événements culturels.

Pour le PLR et l'UDC, qui a carrément convoqué la presse mardi matin à Berne, il n'est pas crédible de tolérer une manifestation contre le racisme rassemblant 10'000 personnes à Zurich et de limiter le nombre de clients au restaurant ou dans les magasins. Ils dénoncent une inégalité de traitement.

«Le conseiller fédéral Alain Berset doit, de toute urgence, clarifier cette situation», écrit le PLR. Le parti bourgeois a déposé une interpellation dans chacun des deux conseils afin d’obtenir des réponses sur la question. Ferait-il une distinction entre des motifs qui justifient les transgressions et des motifs qui ne les justifient pas?, demandent les textes.

L'UDC dénonce elle une interdiction des rassemblements de plus de 300 personnes qui «pousse des milliers d'entreprises à la ruine». En cas d'infraction, les amendes se chiffrent en milliers de francs. Le Conseil fédéral doit mettre un terme immédiat à la situation extraordinaire qui prévaut et lever les restrictions actuellement en vigueur, en particulier la distance de précaution et la fermeture à minuit.

Rétablir un droit constitutionnel

L'association droitsfondamentaux.ch estime aussi que la mise en oeuvre de la directive gouvernementale en matière de rassemblements est inadéquate. Elle dépend de la libre appréciation de la police chargée d'évaluer à l'avance le nombre potentiel de participants à une manifestation.

Ce qui aboutit à un paradoxe: plus un thème est important, donc susceptible de réunir la foule, plus les chances d'obtenir une autorisation sont petites. Même si des manifs sont «tolérées» comme celles du week-end dernier, elles sont à la merci d'un certain arbitraire. Droitsfondamentaux.ch demande au Conseil fédéral et aux cantons de rétablir le droit à la liberté d'expression et de réunion.

Contre-productif

Le président de la Conférence des commandants des polices cantonales, Stefan Blättler, rejette les critiques sur les récentes manifestations contre le racisme.

«Les règles s'appliquent toujours», a-t-il déclaré dans le Blick. «Mais si nous avions dispersé les manifestants, les gens auraient été encore plus nombreux à descendre dans la rue. Cela aurait abouti à l'inverse du but recherché par ces règles».

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