Le président du Conseil d'Etat valaisan Christophe Darbellay lors de l'ouverture de la session extra-muros du Grand Conseil du canton du Valais à la Simplonhalle de Brigue.
Séance de nettoyage du pupitre entre les allocutions du Conseil d'Etat valaisan. Ici, devant le président du gouvernement Christophe Darbellay et la conseillère d'Etat valaisanne Esther Waeber-Kalbermatten, centre.
Covid: le Valais a les moyens de faire face
Le président du Conseil d'Etat valaisan Christophe Darbellay lors de l'ouverture de la session extra-muros du Grand Conseil du canton du Valais à la Simplonhalle de Brigue.
Séance de nettoyage du pupitre entre les allocutions du Conseil d'Etat valaisan. Ici, devant le président du gouvernement Christophe Darbellay et la conseillère d'Etat valaisanne Esther Waeber-Kalbermatten, centre.
Le Conseil d'Etat valaisan ne peut pas encore chiffrer les répercussions de la crise sur l'économie, mais le canton pourra y faire face. Côté sanitaire, il appelle la population à rester vigilante.
«Le gouvernement a dû prendre de nombreuses décisions dans des laps de temps brefs. A-ton fait tout juste? Sûrement pas. Mais tout ce qui pouvait être préparé l'avait été», estime le président du Conseil d'Etat Christophe Darbellay dans le message sur la situation extraordinaire au Grand Conseil réuni cette semaine à Brigue.
En Valais, le premier patient atteint du Covid-19 a été diagnostiqué le 28 février. Au plus fort de la crise, autour du 24 mars, quelque 100 personnes étaient infectées par jour. Actuellement, entre 7 et 8 sont diagnostiquées positives par semaine.
«Le virus n'a pas disparu! Il est encore présent dans toutes les régions du canton», lance la responsable du Département de la santé, des affaires sociales et de la culture Esther Waeber-Kalbermatten.
Le Valais est resté en cinquième position (après Tessin, Genève, Vaud, Bâle-Ville) au niveau fédéral tout au long de la crise en terme du nombre de personnes infectées par tranche de 100'000. «C'est toujours le cas». Il faut rester attentifs aux foyers qui pourraient se créer et tester le plus possible afin que le secteur de la santé puisse faire face à une éventuelle seconde vague, note encore la conseillère d'Etat.
Coûts effectifs: 38,5 millions
Financièrement, les mesures extraordinaires qui incluent matériel, tests, coûts de prises en charge, hotline à laquelle ont recouru 33'000 personnes, ont coûté 7 millions de francs supplémentaires. Le déficit des hôpitaux, cliniques et EMS, qui ont dû mettre sur pause un certain nombre d'interventions, pourrait lui monter jusqu'à 100 millions. «Il faudra trouver des solutions pour répartir ces coûts entre les acteurs», détaille Esther Waeber-Kalbermatten.
En ce début de mois de juin, les coûts effectifs des mesures prises s'élèvent à 38,5 millions de francs sans compter la perte économique et les coûts supplémentaires des hôpitaux. Ils avaient été estimés à un total de 142 millions.
Le Grand Conseil devra toutefois attendre la session de novembre pour obtenir des chiffres clairs et précis, explique le chef des Finances Roberto Schmidt. Celui-ci s'est toutefois voulu rassurant lors de sa prise de parole soulignant que le Valais avait des finances solides et suffisamment de liquidités à disposition.
Encourager l'investissement
Par ailleurs, le Conseil d'Etat a aussi décidé d'éviter en 2021 un budget trop rigoureux et de miser plutôt sur une politique d'investissement et de relance. Le but étant «de redonner le goût d'avoir de l'audace à nos entrepreneurs», conclut M. Schmidt.
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