Diplomatie Les députés suisses pour une meilleure coopération avec Taïwan

olpe, ats

10.2.2023 - 11:16

La délégation de parlementaires suisses en visite à Taïwan a souligné au cours de son séjour la nécessité de mieux intégrer cette île au sein des principales organisations internationales, comme l'OMS. Elle a relevé aussi l'«énorme potentiel» de Taïwan.

Le conseiller national genevois Yves Nidegger (UDC) était du voyage à Taïwan.
Le conseiller national genevois Yves Nidegger (UDC) était du voyage à Taïwan.
ATS

Keystone-SDA, olpe, ats

Officiellement, la Suisse – comme l'immense majorité des pays – ne reconnaît pas Taïwan en tant qu'Etat indépendant. Mais elle entretient des relations.

Lors de sa visite à Taïwan qui s'achève ce vendredi, la délégation parlementaire helvétique a exprimé sa volonté d'"approfondir la coopération avec Taïwan dans le domaine du commerce, de l'innovation, la culture, les technologies, la recherche et de l'éducation» et a affiché son «soutien à la démocratie à Taïwan», indique dans un communiqué l'Intergroupe parlementaire Suisse – Taïwan. Ce territoire «recèle un énorme potentiel» en matière de recherche et d'éducation», note l'Intergroupe.

La délégation était composée des conseillers nationaux Fabian Molina (PS/ZH), Nicolas Walder (Verts/GE), Yves Nidegger (UDC/GE), Mustafa Atici (PS/BS) et Léonore Porchet (Verts/VD). Elle a rencontré des représentants du gouvernement et du parlement de Taïwan ainsi que le président de ce territoire, Tsai Ing-wen.

Rôle à jouer

La Chine, qui revendique Taïwan, avait manifesté son opposition à ce voyage. Fabian Molina a profité du déplacement pour relever que «les tensions persistantes entre la République populaire de Chine et Taïwan devaient être résolues par le dialogue».

En tant que membre non-permanent du Conseil de sécurité de l'ONU, la Suisse aura une responsabilité particulière ces deux prochaines années afin de «veiller à des échanges soutenus entre pays partageant les mêmes valeurs afin de renforcer les droits de l'homme», dans le contexte «de la guerre d'agression contre l'Ukraine», poursuit le communiqué de la délégation.

Nicolas Walder s'est déclaré en faveur de l'établissement d'une «coopération formelle» entre les parlements taïwanais et suisse, comme premier pas éventuel «vers un accord de partenariat économique».

Les deux pays, dont la superficie est assez similaire, ont plusieurs points communs, comme l'absence de matières premières, qui les oblige «à collaborer avec les meilleurs en matière de recherche et d'éducation».