Patrick Mathys «De nombreuses infections sont encore attendues»

gd, ats

22.3.2022 - 15:46

Dans les trois prochaines semaines, de nombreuses nouvelles infections au coronavirus sont attendues, a indiqué mardi Patrick Mathys, chef de la section Gestion de crise et collaboration internationale de l'Office fédéral de la santé publique (OFSP), devant les médias. Et d'estimer que trois quarts de la population devrait entrer en contact avec le virus prochainement.

Patrick Mathys ne se dit toutefois pas inquiet par la situation, car les hôpitaux devraient pas être submergés.
Patrick Mathys ne se dit toutefois pas inquiet par la situation, car les hôpitaux devraient pas être submergés.
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Les cas ont rapidement augmenté depuis la fin février, a-t-il précisé. Vu le haut taux de positivité, une grande partie des infections ne sont probablement pas décélées. «Si vous avez pris le bus ou le tram ou si vous avez assisté à une réunion aujourd'hui, vous avez certainement été en contact avec le virus.»

Hospitalisations, occupation des soins intensifs et décès ont également augmenté. Pour le spécialiste, il est difficile de dire quand la courbe des infections retombera. Patrick Mathys ne se dit toutefois pas inquiet par la situation, car les hôpitaux devraient pas être submergés.

La situation continuera d'être évaluée. Plusieurs études sont en cours. L'OFSP devrait toutefois publié ses chiffres seulement toutes les semaines, et non plus tous les jours, à partir d'avril si toutes les mesures sont effectivement levées.

2ème dose de rappel «pas nécessaire» pour l'instant

Une deuxième dose de rappel de vaccin contre le Covid-19 serait peu efficace en l'état actuel. La commission fédérale pour les vaccinations ne le recommande pas pour l'instant.

Une étude menée en Israël sur du personnel de santé montre qu'une deuxième dose de rappel n'a que peu d'efficacité contre une infection, a dit mardi Christopher Berger, président de la CFV, lors du point de presse des experts de la Confédération. Ce constat vaut pour la population en général et pour des patients plus vulnérables.

La protection offerte par les vaccins à ARN, avec les deux doses de base et une dose de rappel, est bonne contre les formes graves de la maladie et les hospitalisations. En ce sens le but a été atteint, selon M. Berger.

Mais avec l'automne qui arrive, il faut se préparer à différents scénarii. Il est possible qu'une deuxième dose de rappel soit nécessaire, par exemple pour les personnes vulnérables. Il s'agit d'avoir des plans de vaccination pour prendre la décision le moment venu. On peut comparer la situation avec la vaccination saisonnale contre la grippe, a encore souligné M. Berger.

Suivi de l'évolution plus ardu

Le suivi de la pandémie pourrait s'avérer plus difficile, une fois l'isolement supprimé. Il sera assuré grâce au système de surveillance Sentinella, généralement utilisé pour la grippe, et le monitoring des eaux usées, qui couvre 70% de la population, a expliqué Patrick Mathys.

Des prélèvements seront aussi effectués auprès de la population jeune et mobile, afin de détecter de nouveaux variants, a-t-il continué. D'autres études pourront être soutenues si nécessaire. Rudolf Hauri a précisé de son côté que les cantons restent en contact avec les médecins et les hôpitaux pour avoir une bonne idée de la situation et pouvoir agir rapidement en cas de besoin.