Suisse – UE Débat animé de l'ASIN sur l'accord-cadre

ATS

5.5.2019 - 11:28

L'ancienne conseillère fédérale Micheline Calmy-Rey en discussion avec le conseiller national Roger Köppel, sous l'oeil de Christoph Blocher.
L'ancienne conseillère fédérale Micheline Calmy-Rey en discussion avec le conseiller national Roger Köppel, sous l'oeil de Christoph Blocher.
Source: KEYSTONE/ANTHONY ANEX

L'assemblée générale de l'ASIN a samedi à Berne été marquée par un débat houleux sur la manière dont la Suisse doit envisager ses rapports avec l’Union européenne. Micheline Calmy-Rey et Christoph Blocher se sont notamment exprimés.

«Seul un aveugle ou un sourd peut dire que la démocratie directe n'est pas en danger», a lancé Christoph Blocher selon un communiqué de l'ASIN dimanche. Pour lui, l'initiative sur l'immigration de masse a été acceptée avec un mandat clair.

Mais, affirme-t-il, «ceux qui sont au pouvoir ne veulent pas de démocratie directe parce qu'ils ne veulent pas que les gens y participent.» Pour le conseiller national Roger Köppel (UDC/ZH), le PLR et beaucoup d'autres à Berne sont aujourd'hui les fossoyeurs du modèle à succès de la Suisse».

Ces remarques, parties d'un débat auquel ont également pris part Hans-Peter Portmann, conseiller national PLR zurichois, et Monika Rühl, présidente de la direction d'economiesuisse, ont succédé à la prise de position de l'ancienne conseillère fédérale Micheline Calmy-Rey. La socialiste genevoise a récemment appelé le Conseil fédéral à s'engager sur l'accord institutionnel avec l'Union européenne.

Selon l'ASIN, Hans-Peter Portmann et Monika Rühl se sont efforcés de faire comprendre à l'assistance que l'accord-cadre était bon et renforcerait la souveraineté de la Suisse. Monika Rühl a argumenté de manière claire, compréhensible, calme et courageuse, alors qu'elle avait 600 personnes dans la salle contre elle, écrit l'ASIN.

«L'accord-cadre apporte une sécurité juridique et un accès au marché importants. Nous ne cédons pas la souveraineté à Bruxelles», a-t-elle notamment déclaré. Et de susciter des cris de protestation dans la salle, ajoute l'organisation.

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