Julian Assange Des médias s'unissent pour demander sa libération

mf, ats

22.6.2022 - 14:39

Des médias et journalistes suisses et étrangers ont lancé mercredi, à Genève, un appel à libérer Julian Assange. Le fondateur de WikiLeaks, emprisonné en Grande-Bretagne depuis plus de trois ans, risque jusqu'à 175 ans de prison en cas d'extradition aux Etats-Unis, où il est poursuivi pour des faits d'espionnage.

Des médias et journalistes suisses et étrangers ont lancé mercredi 22 juin 2022, à Genève, un appel à libérer Julian Assange.
Des médias et journalistes suisses et étrangers ont lancé mercredi 22 juin 2022, à Genève, un appel à libérer Julian Assange.
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Keystone-SDA, mf, ats

Les auteurs de l'appel, parmi lesquels figurent les principaux titres de Suisse romande, interpellent les autorités britanniques et américaines afin que Julian Assange, 50 ans, et dont l'état de santé est très préoccupant, «soit immédiatement relâché et que les charges pesant contre lui soient abandonnées».

Les signataires de l'appel relèvent qu'une condamnation de Julian Assange «aurait pour conséquence d'interdire aux journalistes d'utiliser des fuites et de recourir à des documents classifiés, même si ces derniers contiennent des informations d'intérêt public majeur».

Entrave majeure

Il s'agirait d'une «entrave majeure» au métier de journaliste. Ce dernier n'aurait plus la liberté d'investiguer et de publier, mettant du même coup en danger «le bon fonctionnement des démocraties (et à fortiori des autres régimes)», soulignent les auteurs de l'appel.

Ressortissant australien, Julian Assange a rendu public au travers de WikiLeaks et en collaboration pour partie avec des grands titres de presse, des centaines de milliers de documents classifiés révélant au grand jour des scandales de corruption, d'espionnage et de violations des droits de l'homme.

Certains documents de WikiLeaks portaient sur la guerre de l'armée américaine en Irak. Une vidéo montrait une attaque lancée depuis un hélicoptère sur des civils dans les rues de Bagdad. «Aucune poursuite n'a jamais été engagée» pour ces «manifestes» crimes de guerre et violations «flagrantes» des droits humains.