Véhicules trop bruyants Des radars anti-bruit pourraient bientôt apparaître au bord des routes

tmxh

19.4.2019

Les radars sont utilisés en Suisse toute l’année, comme ici à Genève. Si la volonté de quelques responsables politiques est suivie, la police pourrait également mettre en place à l’avenir des radars anti-bruit.
Les radars sont utilisés en Suisse toute l’année, comme ici à Genève. Si la volonté de quelques responsables politiques est suivie, la police pourrait également mettre en place à l’avenir des radars anti-bruit.
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Des radars anti-bruit pour lutter contre les moteurs rugissants et les vrombissements de pots d’échappement: cette vision futuriste pourrait bientôt devenir réalité.

Si cette perspective n’est que purement théorique pour le moment, elle pourrait bientôt être mise en pratique: comme les radars de vitesse bien connus, des radars anti-bruit installés au bord des routes détecteraient et enregistreraient automatiquement les véhicules – à la différence que ces dispositifs qui n’existent pas encore mesureraient le niveau sonore. En cas de dépassement d’un certain seuil pour un véhicule, celui-ci serait détecté par le radar. Par conséquent, les automobilistes coupables par exemple de faire rugir bruyamment leur voiture devraient payer une amende.

Les radars anti-bruit sont développés par l’Ecole polytechnique fédérale de Lausanne (EPFL) dans le cadre d’un projet de recherche auquel le canton de Bâle-Ville se doit de participer, selon Tonja Zürcher (BastA!), membre du Grand Conseil bâlois. «Les policiers arrivent trop tard lorsque des véhicules bruyants lui sont signalés; il est donc rare que les contrevenants se fassent prendre», a-t-elle déclaré à Telebasel. Tonja Zürcher estime qu’il est difficile de contrôler la conduite à haut régime et les vrombissements de pots d’échappement, alors même que ce genre d’émissions sonores de véhicules est théoriquement interdit depuis longtemps.

«Le bruit est nocif pour la santé»

Pour justifier sa proposition, sur laquelle le Grand Conseil se prononcera en mai, Tonja Zürcher invoque en premier lieu des raisons sanitaires: «Le bruit est nocif pour la santé», souligne Tonja Zürcher, qui précise que cela peut provoquer des hémorragies cérébrales, de l’hypertension et des troubles du sommeil. Selon elle, les radars anti-bruit, officiellement appelés «équipements de détection de bruit», constituent la meilleure solution contre les bruits de moteurs, de pots d’échappement, de klaxons et autres bruits automobiles.

«Le Conseil fédéral a en principe intérêt à ce que les cantons résolvent le problème du bruit», estime Tonja Zürcher. Néanmoins, tout le monde ne voit pas les choses sous cet angle: pas plus loin qu’en mars, une offensive similaire a été repoussée dans le canton de Zurich.

Le Conseil d’Etat zurichois avait émis des doutes sur la conformité légale des radars anti-bruit: «Sans bases juridiques appropriées, il est impossible de mettre en œuvre des mesures de bruit au passage des véhicules juridiquement exploitables avec des possibilités de sanction dans le cadre des activités de contrôle de la police.»

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