Ukraine Des risques de guerre en Europe élevés, selon un diplomate suisse

wk, ats

14.2.2022 - 08:53

Avec les tensions autour de l'Ukraine, le risque de guerre n'a jamais été aussi élevé en Europe depuis trois décennies, estime le diplomate suisse Thomas Greminger, ancien secrétaire général de l'OSCE. La situation est «peu confortable», selon lui.

Thomas Greminger ne voit cependant aucun intérêt pour la Russie à mener des opérations militaires contre l'Ukraine. «Les coûts seraient tellement élevés que même une attaque mineure contre l'Ukraine n'aurait aucun sens». (archives)
Thomas Greminger ne voit cependant aucun intérêt pour la Russie à mener des opérations militaires contre l'Ukraine. «Les coûts seraient tellement élevés que même une attaque mineure contre l'Ukraine n'aurait aucun sens». (archives)
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Le diplomate ne voit cependant aucun intérêt pour la Russie à mener des opérations militaires contre l'Ukraine. «Les coûts seraient tellement élevés que même une attaque mineure contre l'Ukraine n'aurait aucun sens», explique-t-il dans un entretien diffusé lundi par la Neue Zuercher Zeitung.

Le président russe Vladimir Poutine, poursuit M. Greminger, est un chef d'Etat, qui pense et agit de manière rationnelle. Il reste néanmoins toujours le risque d'une provocation, comme une opération cachée sur la ligne de front dans le Donbass. «C'est là que le monde doit regarder de plus près».

Le diplomate note que la crise a un côté positif: on reparle de contrôle des armements, de prévention des incidents ou de plus de transparence dans les grandes manœuvres. «Pendant des années, on a tenté sans succès d'en débattre dans le cadre de l'Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE). Maintenant, c'est sur la table».

Thomas Greminger, 60 ans, a occupé différentes fonctions dirigeantes au sein du Département fédéral des affaires étrangères (DFAE). A partir de 2010, il a été ambassadeur de Suisse auprès de l'OSCE. Il a dirigé le conseil permanent de l'OSCE en 2014, pendant l'année de présidence de la Suisse. Bras droit de l'ancien conseiller fédéral Didier Burkhalter, il a alors été l'un des principaux artisans de la mise en place de la mission d'observation en Ukraine. Depuis mai 2021, M. Greminger est directeur du Geneva Centre for Security.