Eglises protestantes Dialogue en protestants et le Vatican

ATS

16.9.2018 - 13:37

Signature de la déclaration d’intention en vue d’un dialogue officiel: Gottfried Locher, président du conseil de la CEPE et le cardinal de la Curie romaine Kurt Koch.
Signature de la déclaration d’intention en vue d’un dialogue officiel: Gottfried Locher, président du conseil de la CEPE et le cardinal de la Curie romaine Kurt Koch.
Source: FEPS/Oliver Hochstrasser

Une cérémonie officielle a réuni dimanche à la cathédrale de Bâle 650 invités et les Eglises protestantes d'Europe, qui célébraient leur première rencontre en Suisse. Le conseiller fédéral Ignazio Cassis a également participé à cet événement qualifié d'historique.

Depuis 1973, la Communion d’Églises protestantes en Europe (CEPE) lance des passerelles entre les Églises protestantes et luthériennes séparées depuis des siècles. Pour la première fois depuis 45 ans, les Églises protestantes d’Europe se sont rassemblées en Suisse, écrit dimanche la Fédération des Eglises protestantes de Suisse (feps) dans un communiqué.

Cette rencontre de la CEPE et ses quelque 100 Églises membres, luthériennes, réformée, unies et méthodistes, est un événement exceptionnel pour la Suisse, estime la feps.

Pour le président de la CEPE Gottfried Locher, "l’unité dans la diversité" reste encore et toujours l’essentiel de ce que la CEPE entend défendre. À ses yeux, l’unité est plus que jamais nécessaire pour répondre aux défis que connaît l’Europe. "Il faut que les Églises protestantes d’Europe parlent d’une voix forte et unie – pour plus de justice et de paix".

Dialogue avec le Vatican

Dans le cadre de la rencontre, Gottfried Locher a signé avec le cardinal de la Curie Kurt Koch, ministre de l’œcuménisme de l’Église catholique romaine, une déclaration d’intention sur un dialogue officiel entre le Vatican et la CEPE.

C’est ainsi la première fois que les protestants européens s’unissent pour dialoguer avec le Vatican. Les questions centrales qui se posent entre l’Église catholique romaine et les Églises protestantes pourront alors être abordées, comme la question controversée de la communion prise ensemble.

Le conseiller fédéral en charge des affaires étrangères Ignazio Cassis, venu transmettre le message d’accueil du Conseil fédéral, s’est exprimé sur la signature de la déclaration d’intention: "C’est une étape importante. Entre autres parce que l’accent n’a pas toujours été mis, par le passé, sur ce qui unit, mais plutôt même souvent sur ce qui sépare", a-t-il déclaré.

Le conseiller fédéral y voit un signal encourageant pour un pays comme la Suisse et sa longue tradition de bons offices. "Cela signifie que la Suisse n’est pas uniquement apte à apporter sa contribution quand les conflits à résoudre sont de nature politique".

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