Mauvaise surpriseEaux souterraines: huit secteurs pollués en Valais
zd, ats
11.10.2022 - 14:18
En Valais, huit secteurs de la plaine sont concernés par des panaches de pollution, en majorité des PFAS. Il s’agit notamment des zones situées en aval des sites industriels de Collombey, Monthey, Evionnaz, Sierre et Viège ainsi que de l’ancienne décharge de Gamsenried.
Keystone-SDA, zd, ats
11.10.2022, 14:18
11.10.2022, 16:26
ATS
Depuis plus de dix ans, le canton du Valais a entrepris d’assainir son passé industriel. En 2020, le service de l'environnement se voulait confiant quant à l'avancée du canton dans le dossier. Il était notamment parvenu à une planification de l'assainissement de l'ex-décharge de Gamsenried avec Lonza dans le Haut-Valais et une grande majorité des sols fortement pollués au mercure en zone habitée était redevenue propre. Sauf mauvaise surprise, «nous voyons le bout», confiait-il à Keystone-ATS.
La mauvaise surprise porte le nom de PFAS pour substances per- et polyfluoroalkylées. Celles-ci ont été largement utilisées dès les années 70 pour élaborer des produits tels que les mousses d'extinction d'incendie, des cosmétiques, des peintures ou encore des vêtements. Cinq des huit secteurs présentent une pollution aux PFAS, explique mardi le Service de l'environnement (SEN) lors d'une conférence de presse à Collombey.
En raison de leur persistance et forte bioaccumulation, les PFAS se disséminent dans les eaux et s’accumulent dans la chair des poissons. Par le biais de l’irrigation, ces substances se retrouvent également dans les sols et les végétaux. L’abaissement du seuil limite, pour répondre aux normes toxicologiques beaucoup plus sévères, explique pourquoi cette famille de polluants est devenue un thème prédominant dans le domaine des sites contaminés.
Ces cinq sites font l’objet de mesures d’assainissement ciblées et/ou bénéficient d’un confinement hydraulique. Des mesures plus importantes sont en cours d’étude pour assainir chacun des sites contaminés à l’origine de ces panaches. «Dans ce dossier, nous sommes en avance sur le cadre légal», explique Christine Genolet-Leubin, cheffe du SEN, mais l'attendre ne «serait pas responsable».