Mesures étendues Economiesuisse soutient le Conseil fédéral... jusqu'à un certain point

bu, ats

30.11.2021 - 18:07

30.11.2021 - 18:07

Economiesuisse soutient le Conseil fédéral dans sa volonté de guider la Suisse à travers la pandémie avec des mesures modérées. Sa proposition va toutefois trop loin. Les mesures annoncées par le Conseil fédéral reçoivent l'approbation du PLR, du Centre, du PVL, du PS et des Verts. L'UDC pointe le calendrier, alors que la loi Covid a été approuvée dans les urnes dimanche.

Economiesuisse estime que les mesures proposées par Alain Berset et le Conseil fédéral vont trop loin.
Economiesuisse estime que les mesures proposées par Alain Berset et le Conseil fédéral vont trop loin.
KEYSTONE

Le Conseil fédéral ne suit pas les gouvernements des pays voisins et semble vouloir continuer à piloter la Suisse à travers la pandémie avec des mesures plus modérées, salue Economiesuisse mardi soir. La faîtière soutient cette position de base du Conseil fédéral.



Mais les mesures proposées vont trop loin, estime-t-elle. Concernant le lieu de travail, le Conseil fédéral devrait reconnaître que les employeurs assument leurs responsabilités et ne pas édicter de nouvelles prescriptions.

Les concepts de protection dans les entreprises fonctionnent. Il n'y a donc pas besoin de nouvelles mesures venant de Berne concernant l'obligation de porter un masque ou le travail à domicile. Economiesuisse va maintenant analyser plus en détail les propositions du Conseil fédéral et s'impliquer dans la consultation.

PLR, Centre, PVL, PS et Verts soutiennent le gouvernement

Les cinq partis trouvent les mesures annoncées par le Conseil fédéral compréhensibles au vu de l'apparition du variant Omicron et de l'insécurité qui en résulte.

Sur Twitter, le PLR insiste encore sur l'offensive vaccinale pour sortir de la pandémie. Il souligne aussi le respect des mesures sanitaires, comme les règles d'hygiène et la distanciation sociale.

Jürg Grossen, le président des Vert'libéraux, appelle lui aussi sur le réseau social à l'oiseau bleu à l'extension du port du masque, aux tests répétitifs et à la réintroduction du télétravail, pour éviter un confinement et donc une surcharge des hôpitaux. Même son de cloche du côté de Balthasar Glättli, le président des Verts, qui demande en outre l'extension de l'obligation de présenter un certificat Covid.

M. Glättli trouve toutefois incompréhensible que le gouvernement ne propose pas le retour des tests gratuits. «Ce serait important que les vaccinés et les guéris puissent aussi se faire tester régulièrement», a-t-il tweeté.

Le président du Centre, Gerhard Pfister, mise aussi sur les tests gratuits. Sur Twitter, son parti appelle les cantons à se positionner de manière claire et uniforme, comme la responsabilité de la lutte contre la pandémie leur incombe.

Interrogée à l'émission Forum de la RTS, Céline Amaudruz (UDC/GE) a également demandé que les tests soient gratuits. «Même les personnes vaccinées et guéries peuvent être porteuses» du virus, a-t-elle déclaré.

La Genevoise a encore pointé le calendrier, alors que la loi Covid a été approuvée dimanche dans les urnes. Et de s'inquiéter n'entendre «aucun début de solution pour les hôpitaux» en cas de surcharge, comme des lits supplémentaires ou un appel à du personnel soignant à la retraite.

De son côté, le PS appelle encore une fois à ce que la vaccination soit accessible à tout le monde sur la planète entière. Pour ce faire, il faut temporairement suspendre les brevets sur les vaccins. «Le Conseil fédéral doit agir dans ce domaine, au lieu de continuer à se plier aux intérêts de l'industrie pharmaceutique», estime le parti, dans une déclaration écrite à Keystone-ATS.

bu, ats