Fédérales 2019 Elections d'octobre: l'année des records

ATS

30.9.2019 - 11:08

A Zurich comme ailleurs, les affichent fleurissent.
A Zurich comme ailleurs, les affichent fleurissent.
Source: KEYSTONE/WALTER BIERI

Les élections fédérales 2019 s'annoncent comme celles de tous les records. Au total, 511 listes ont été déposées en vue des élections au Conseil national, soit une hausse de 21% par rapport à 2015. Les femmes n'ont jamais été aussi nombreuses.

A l’exception de Neuchâtel et Zurich, tous les cantons à scrutin proportionnel ont vu leur nombre de listes augmenter, indique lundi l'Office fédéral de la statistique (OFS). Les hausses les plus marquées ont été enregistrées à Schwyz, Lucerne et en Argovie.

Le Valais, avec 40 listes déposées, est le canton qui en compte le plus. Il dépasse ainsi Zurich qui depuis la fin des années 1970 occupait toujours la première place. Le PDC est quant à lui le parti qui enregistre le plus de listes déposées, avec 77.

En tout, 81 apparentements ont été conclus. Le PS et les Verts se sont alliés dans 19 cantons à scrutin proportionnel sur 20. Lorsque le Parti suisse du travail ou SolidaritéS sont aussi en lice, socialistes et écologistes s'y associent également. Le PDC s’apparente le plus souvent aux Vert'libéraux, au PEV et et au PBD. Il n’est quasiment jamais seul.

Plus à droite, le PLR et l'UDC se présentent seuls dans dix cantons sur 20. Et lorsque les libéraux-radicaux concluent des alliances, il penchent le plus souvent vers les démocrates-chrétiens et un peu plus rarement vers les démocrates du centre.

De nombreuses listes définissent leurs membres selon leur âge. Ainsi, 166 listes de partis rassemblent soit des jeunes soit des seniors. Les listes de jeunes, toujours les plus fréquentes, ont augmenté de 13% par rapport à 2015. Les listes d’aînés, moins utilisées, a néanmoins presque doublé sur quatre ans, passant de 12 à 23.

Femmes aussi plus nombreuses

Comme déjà annoncé, les femmes n'ont jamais été aussi nombreuses à tenter leur chance à Berne. Les 1873 candidatures au Conseil national représentent une hausse de 5,8 points de pourcentage par rapport à 2015, portant leur part à 40,3%. La Commission fédérale pour les questions féminines (CFQF) voit dans ces chiffres le résultat de l'engagement des organisations féminines et des partis.

La proportion de femmes a d'ailleurs augmenté dans tous les partis sauf le PBD (- 1,2 point, à 31,4%). A l'instar de l'UDC et du PLR, il était déjà par le passé le parti comptant la plus faible part de femmes. Mais chez les deux derniers, cette proportion a augmenté de 6,6 points au PLR, à 37,3%, et de 3,2 points à l'UDC, à 22,1%, comme le relève une analyse statistique détaillée mandatée par la CQFQ.

D'après la commission, la progression est la plus forte chez les Vert'libéraux (+ 7,8 points, à 40,7%) et elle atteint 5,9 points au PDC, à 40%. Au PS et chez les Verts, la part de candidatures est même plus nombreuse que celle des candidats. A 51% (+ 4,1 points) au PS et à 55,4% (+4,8 points) chez les Verts.

Objectif parité

La CFQF se félicite du succès de la première étape de son projet «moitié-moitié» lancé l'an dernier, c'est surtout la seconde qui importe: faire élire les candidates afin d'atteindre l'objectif d'un parlement paritaire.

On en est loin, soulignent la commission et les cinq organisations faîtières représentant un million de femmes qui lui sont associées dans le projet. Les élues sont actuellement moins d'un tiers au National et occupent à peine 13% des fauteuils aux Etats.

Les efforts des organisations féminines n'ont pas porté pareillement dans tous les cantons. Sur les 20 qui votent au scrutin proportionnel, seul Schwyz a vu la part des candidatures diminuer, de 1,5 point. Les plus fortes hausses ont été observées dans les cantons de Neuchâtel, du Valais et de Thurgovie, entre + 10,4 et 15,1 points.

Romands moins paritaires

Au final certains cantons atteignent presque la parité, à l'image de Zoug (49,3% de femmes) ou Bâle-Ville (45,9%). A l'opposé, c'est à St-Gall et à Schaffhouse que les candidatures féminines sont en proportion les plus basses, à 32,9% respectivement 24,1%.

Plus généralement, la part de candidates est la plus élevée dans les cantons germanophones, à 40,8%. Elle s'établit à 39,4% en Suisse romande et à 36,2% au Tessin, précise encore la CFQF.

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