Valais Une enveloppe de 51,8 millions pour les remontées mécaniques

Sans surprise, le Grand Conseil valaisan a accepté vendredi de débloquer un crédit complémentaire pour les entreprises de transports affectées par la pandémie de coronavirus. Principales concernées, les remontées mécaniques toucheront 28,7 millions de francs du canton et 23 millions environ de la Confédération.

Le crédit complémentaire a été accepté par 96 voix contre 31. Le parti socialiste/Gauche citoyenne et les Verts l'ont refusé. Ces derniers voulaient conditionner cette aide à fonds perdus à l'application du nouveau contrat-type de travail (CCT), défendu par le canton mais critiqué par certaines remontées mécaniques.

«Nous refusons ce crédit qui ne s'accompagne d'aucune garantie vis-à-vis des conditions salariales pratiquées par les sociétés de remontées mécaniques. La dimension sociale et le souci d'une dépense raisonnable sont au coeur de nos préoccupations», a expliqué la députée Verte Céline Dessimoz.

Les Verts ont en effet aussi proposé de réduire «raisonnablement» le montant prévu pour les remontées mécaniques. Selon eux, ces dernières «ont perdu de l'argent pendant le Covid, mais elles engrangent aussi passablement de bénéfices». En vain.

La droite s'est réjouie de l'aide accordée à un secteur économique qui se trouve «dans un contexte difficile», avec une «forte concurrence» et des prix de l'énergie et de personnel «en hausse». Elle a refusé de conditionner les aides au respect du nouveau CCT, dénonçant «un mélange des genres» et rappelant que l'examen du respect ou non de l'application du CCT ne fait pas partie des critères fixés par la Confédération et appliqués par le canton.

Critères stricts

Le total du crédit supplémentaire accordé au domaine du transport de voyageurs et touristiques devrait avoisiner les 30 millions de francs. La Confédération octroiera en plus l'équivalent de 80% du soutien cantonal.

Dans cette enveloppe cantonale, 28,7 millions sont dédiés aux 18 remontées mécaniques, selon des critères stricts édictés par Berne: elles doivent avoir subi des pertes financières dues au Covid-19 entre mars 2020 et décembre 2021 supérieures à un tiers des réserves constituées au cours des exercices 2017 à 2019, et ne pas avoir versé de dividendes à leurs actionnaires pour les exercices 2020, 2021 et 2022. Zermatt, Verbier, Crans-Montana et Nendaz-Veysonnaz se partagent 80% du montant.