Etat du Valais Les salaires des femmes et des hommes presque égaux

zd, ats

23.2.2024 - 11:40

L'égalité salariale peut être considérée comme respectée au sein de l'Etat du Valais, plus grand employeur du canton, affirme une analyse externe. S'il reste 2,1% de différence non expliquée entre les salaires des femmes et ceux des hommes, cet écart reste inférieur «au seuil de tolérance fixé à 5%» par la loi fédérale.

L'office cantonal de l'égalité et de la famille qualifie l'écart de 2,1% de "satisfaisant, même s'il y a évidemment toujours des efforts qui peuvent être réalisés". (Image d'illustration).
L'office cantonal de l'égalité et de la famille qualifie l'écart de 2,1% de "satisfaisant, même s'il y a évidemment toujours des efforts qui peuvent être réalisés". (Image d'illustration).
ATS

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Les résultats de l'entreprise externe qui a mené cette analyse confirment que l'Etat du Valais a «une pratique salariale équitable pour tout son personnel (administration, enseignement et tribunaux)», s'est réjoui cette semaine le canton dans un communiqué. L'analyse a été réalisée avec Logib, une méthode scientifique, reconnue et recommandée par le Bureau fédéral de l'égalité.

«Cette méthode a par contre aussi ses limites et est conçue d’une manière relativement simple. Par exemple, elle ne prévoit que 4 niveaux de compétences, alors que dans la réalité, de nombreuses entreprises en ont bien plus, comme c'est le cas pour l’Etat du Valais», explique à Keystone-ATS le département des finances et de l'énergie.

La méthode prévoit également un seuil de tolérance de 5 %. Un seuil qui «n'est pas une zone où les différences de salaires en défaveur d'un sexe sont 'tolérées'», précise encore le département. Elles n'existent que parce que la méthode Logib «renonce délibérément à une partie de la précision du contenu au profit d'une procédure/exécution relativement économe en ressources».

«Satisfaisant»

A l'office cantonal de l'égalité et de la famille, on qualifie cet écart de 2,1% de «satisfaisant, même s'il y a évidemment toujours des efforts qui peuvent être réalisés». Satisfaisant, parce que ce taux est «aussi en-dessous de la nouvelle valeur cible facultative de 2,5% fixée dans la Stratégie Egalité 2030 de la Confédération», relève Katy Solioz, cheffe de l'office.

Selon elle, plusieurs mesures ont certainement contribué à ce résultat. Par exemple, l'ordonnance concernant le traitement des employés de l'Etat du Valais valorise les années de pause familiale dans le calcul du salaire initial.

«Pas comparable»

Trois études similaires ont déjà été menées en Valais. Si toutes trois concluent au respect de l'égalité salariale au sein du personnel du canton, des divergences existent. Ainsi, l'analyse la plus récente constate une différence salariale non expliquée entre les femmes et les hommes de 2,1%. C'est mieux qu'en 2018 (2,5%) mais moins bien qu'il y a 10 ans, en 2013, où elle se situait à 1,5%.

«En 2013, l’analyse ne comportait pas les même paramètres, ce qui signifie que le résultat n’est pas totalement comparable au niveau global de l'administration cantonale; de plus, la prise en compte du personnel enseignant n'avait pas été intégrée dans les analyses» de cette année-là, justifie le département. D'autres composantes ont par ailleurs été intégrées différemment.

Identifier et corriger

Pour aller plus loin, l'Etat du Valais compte mener «des analyses individuelles pour identifier d’éventuels cas d'inégalité et examiner leur origine», relève encore le département. Il procédera aux éventuelles corrections nécessaires.

De manière plus large, le canton a annoncé en mai dernier procéder à une analyse de toutes les fonctions dans l’administration cantonale afin de s'assurer de l'équité de traitement, non seulement entre les femmes et les hommes, mais également entre l’ensemble des fonctions.