Fils combattant en Syrie Deux Suisses accusés d'avoir soutenu l'Etat islamique depuis Genève

mabe, ats

25.1.2024 - 11:16

Deux personnes, une double nationale suisse-espagnole de 59 ans et un Suisse de 69 ans, sont visées par un acte d'accusation du Ministère public de la Confédération (MPC). Il leur est reproché d'avoir soutenu financièrement l'Etat islamique (EI).

Sur cette photo d'archives non datée publiée en ligne à l'été 2014 sur un compte de média social militant, qui a été vérifiée et est conforme à d'autres rapports de l'AP, des militants du groupe État islamique brandissent leurs armes et agitent ses drapeaux sur leurs véhicules dans un convoi sur une route menant à l'Irak, à Raqqa, en Syrie.
Sur cette photo d'archives non datée publiée en ligne à l'été 2014 sur un compte de média social militant, qui a été vérifiée et est conforme à d'autres rapports de l'AP, des militants du groupe État islamique brandissent leurs armes et agitent ses drapeaux sur leurs véhicules dans un convoi sur une route menant à l'Irak, à Raqqa, en Syrie.
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Keystone-SDA, mabe, ats

Les deux parents sont accusés d'avoir apporté un soutien financier à leur fils parti combattre pour l'EI en Syrie en 2015, indique jeudi le MPC dans un communiqué. Une procédure pénale est en cours contre le jeune homme de 29 ans qui se trouve actuellement retenu par les forces kurdes en Syrie.

Concrètement, le MPC accuse les deux prévenus d'avoir envoyé plus de 50'000 francs à leur fils et à d'autres membres de l'organisation terroriste interdite entre septembre 2016 et mai 2019.

Les parents, domiciliés dans le canton de Genève, étaient en contact régulier avec leur fils depuis juillet 2015, précise encore le MPC. Ils savaient que ce dernier combattait pour l'EI et qu'il n'avait pas besoin de beaucoup d'argent pour subvenir à ses besoins.

Le dossier a été transmis au Tribunal pénal fédéral à Bellinzone qui est responsable de la suite de la procédure. Le MPC fera part de ses réquisitions de peine lors des débats devant cette instance. La présomption d'innocence prévaut pour les trois prévenus, aucun jugement n'étant encore entré en force, rappelle le MPC.

La mise en accusation des parents survient à la fin d'une procédure pénale ouverte en 2015. Le MPC indiquait en 2019 mener 70 procédures pénales dans le domaine du terrorisme djihadiste, notamment en lien avec la propagande et le recrutement pour le djihad ou encore son financement.