Droits humainsLes Etats-Unis visent un siège au Conseil des droits de l'homme
sn, ats
24.2.2021 - 10:21
Les Etats-Unis sont candidats à un siège au Conseil des droits de l'homme à Genève de 2022 à 2024. Mercredi, le secrétaire d'Etat Antony Blinken a à nouveau appelé celui-ci à ne pas cibler systématiquement Israël.
Le Conseil contribue avec un «rôle significatif» à protéger les libertés fondamentales et documenter les atrocités, a insisté M. Blinken. Mais «les institutions ne sont pas parfaites», a-t-il affirmé dans ce premier discours à une session habituelle du Conseil depuis le réengagement américain. La discussion permanente sur Israël avait constitué l'une des raisons pour lesquelles la précédente administration de Donald Trump avait décidé de se retirer de l'instance en 2018.
Une position partagée par l'actuel chef de l'Etat Joe Biden dont le chef de la diplomatie souhaite que l'Etat hébreu soit considéré comme n'importe quel autre au sein du Conseil. Lundi, le ministre palestinien des Affaires étrangères avait estimé que les Etats-Unis «luttent contre les droits de l'homme» avec cette revendication.
Dans son discours, M. Blinken a également ciblé les ennemis habituels des Etats-Unis, du Nicaragua à l'Iran en passant par le Venezuela, la Syrie ou la Corée du Nord. Il a demandé à nouveau la libération de l'opposant russe Alexeï Navalny et de centaines de ses soutiens encore détenus.
Occidentaux visés par Lavrov
Quelques minutes auparavant, son homologue russe avait lui utilisé le retour de son pays comme membre du Conseil pour cibler les Occidentaux. Sergueï Lavrov les a accusés d'exploiter la pandémie «pour punir des gouvernements qui ne se sont pas de leur goût».
Alors que les Occidentaux multiplient les critiques contre Moscou après l'arrestation de M. Navalny, le chef de la diplomatie russe condamne des campagnes qui provoquent des «troubles» et «des actes de violence». Seule convergence avec l'UE, la Russie souhaite une réglementation des réseaux sociaux.
M. Lavrov a également ciblé le maintien de sanctions occidentales contre des denrées et des médicaments et sur les transactions financières en pleine crise liée au coronavirus. Il a dénoncé encore plus directement aux Etats-Unis et à l'UE. Il estime que la pandémie a exacerbé les inégalités dans ces territoires.
Devant la Conférence du désarmement (CD), il a ensuite condamné les accusations, injustifiées selon lui, de violation de la Convention sur les armes chimiques lancées par les Etats-Unis. Il a demandé à Washington de contribuer à l'"effort important» pour tenter de relancer l'accord sur le nucléaire iranien avec Téhéran.