«Scandale climatique» Extension autoroutière: les écologistes parlent déjà de référendum

kigo, ats

22.2.2023 - 14:21

Les milieux écologistes fustigent les investissements annoncés mercredi par le Conseil fédéral dans les infrastructures de transport, notamment pour des extensions d'autoroutes. Différentes associations menacent de lancer un référendum si le Parlement ne stoppe pas le projet. Les Vert-e-s envisagent un soutien.

Les milieux écologistes fustigent les investissements annoncés mercredi par le Conseil fédéral dans les infrastructures de transport, notamment pour des extensions d'autoroutes. (image d'illustration)
Les milieux écologistes fustigent les investissements annoncés mercredi par le Conseil fédéral dans les infrastructures de transport, notamment pour des extensions d'autoroutes. (image d'illustration)
KEYSTONE/GAETAN BALLY

kigo, ats

Les Vert-e-s rejettent l'intégralité du projet, indiquent-ils dans un communiqué. La Suisse n'a pas atteint son objectif climatique de 2020, principalement à cause du trafic. «Les plans du Conseil fédéral semblent donc à côté de la plaque.»

Et de souligner qu'alors que les émissions ont nettement baissé dans le parc immobilier, elles restent pratiquement constantes dans les transports. «La promotion du trafic automobile coûte des milliards et empêche le transfert des modes de transports vers des formes plus respectueuses du climat», abonde actif-trafiC dans un communiqué. Et de parler de «scandale climatique».

Davantage de trafic

Pour sa part, l'ATE critique, aussi dans un communiqué, le fait que les extensions prévues soient dans l'ensemble complètement surdimensionnées et inadaptées pour résoudre les problèmes de trafic existants. Chaque extension d'autoroute entraîne une hausse de trafic, ce qui mène à des goulets d'étranglement et donc à un nouveau besoin d'extension. Il en résulte plus d'heures de bouchons, plus de pollution, plus de bruit et plus de CO2, selon l'ATE.

Le groupe «Mobilité d'avenir!» entend lui soutenir les habitants proches des autoroutes qui doivent être agrandies à Bâle, Berne, Schaffhouse et St-Gall. Leur droit de regard ainsi que celui des communes est très limité comme c'est la Confédération qui planifie ces projets, écrit-il dans un communiqué. D'après lui, leurs critiques sont plus ou moins ignorées.

Sur Twitter, la Grève du climat a de son côté décrit le Conseil fédéral comme «complètement déconnecté de la réalité», «alors que des enfants se noient dans des inondations au Pakistan». Elle annonce qu'elle descendra dans la rue le 3 mars en signe de protestation.