Le ton se durcit Evacuation de la ZAD: la police détruit différents obstacles

Entamée mardi à l'aube, l'opération d'évacuation de la colline du Mormont avance: la police progresse, détruisant les différentes barricades à la tronçonneuse et à la pelleteuse. La police est passée à l'assaut à 11h45. Les zadistes ont répliqué avec des jets de pierre et des fumigènes.

Les échauffourées se sont calmées. Les zadistes les plus radicaux se sont réfugiés dans des cabanes nichées dans les arbres et dans des hamacs suspendus, a constaté Keystone-ATS mardi en début d'après-midi.

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Plusieurs se sont retranchés dans la vieille bâtisse trônant sur la colline. Ils sont notamment une dizaine à attendre la police sur le toit.

Des dizaines de tentes abandonnées s'étalent sur la colline du Mormont, ainsi que des banderoles et de nombreux déchets. Certains zadistes sont partis d'eux-mêmes, d'autres sont disséminés dans la nature.

Aassaut à 11h45

Une centaine de policiers étaient présents pour l'assaut et ont forcé la barricade principale menant à la ZAD, essuyant des jets de pierre. Ils ont ensuite cerné le campement.

Les forces de l'ordre ont fait usage de tronçonneuses pour enlever les constructions en bois qui barrent l'accès à leurs camions. Des policiers ont pénétré dans le camp par d'autres accès, notamment en passant la carrière exploitée par Holcim, a constaté Keystone-ATS.

De leur côté, les zadistes ont lancé des fusées et des pétards. Ils ont allumé des feux au coeur de leur campement. Plusieurs activistes se sont réfugiés dans des cabanes dans la forêt et balancent des projectiles sur les forces de l'ordre.

Une heure à attendre devant le camp

La police était auparavant restée à l'entrée du camp pendant plus d'une heure sans intervenir. Quelques projectiles avaient été lancés en direction des forces de l'ordre sans toucher personne. La police avait alors averti qu'elle allait engager des moyens plus importants (balles en caoutchouc, gaz lacrymogène).

Le coeur de la ZAD est occupé par environ 150 militants. Une cinquantaine d'entre eux ont déjà été évacués sur le chemin menant à la colline.

Les zadistes occupent les lieux depuis octobre pour protester contre l'extension de la carrière du cimentier Holcim.